Comme les autres Espoirs 4, Anthony Jullien perd une année décisive en raison de la pandémie de coronavirus. "On arrive à un moment où on veut que ça évolue dans notre carrière", concède-t-il. Adieu les "belles courses" consacrées à sa catégorie. "Certaines épreuves vont manquer, comme Paris-Roubaix. C’est une des courses que je préfère et je ne pourrai plus la faire". Contre ses homologues de moins de 23 ans, en tout cas. Le sociétaire du Chambéry CF note d'ailleurs que "ça peut compliquer les choses pour un passage chez les pros".

Si le coureur de 22 ans a la chance d’avoir "un suivi avec AG2R la Mondiale", celui-ci s’attend néanmoins à une intersaison "un peu spéciale". Notamment au niveau de la signature des contrats. "Peut-être qu’on ne les signera pas comme d’habitude". Aussi bien en termes de date, que de quantités. Anthony Jullien s’attend cependant à être jugé sur toutes ses années espoirs, toutes courues sous le maillot chambérien. "Ces trois mois ne seront peut-être pas représentatifs, mais il n’y aura pas que ça qui sera pris en compte. Par contre, s’il faut aller démarcher des équipes, il aura fallu être performant en fin de saison".

« PEU IMPORTE LES PROFILS »

Pour cela, Anthony Jullien a déjà coché quelques rendez-vous du calendrier. "Le Championnat de France Amateurs va être difficile mais peut me convenir. Puis il y a octobre avec Paris-Tours que j’aime bien, les manches de la Coupe de France et les France de l’Avenir si c’est maintenu". Entre autres, car le vainqueur de la SportBreizh s’attend à des courses relevées partout. "Même pour les courses régionales, en Auverge-Rhône-Alpes on risque d’avoir du monde". Pas effrayé par les parcours difficiles, le coureur originaire de la Loire veut se distinguer "peu importe les profils", et aura d’autres missions "pour aider les copains si ça devient trop dur".

Ainsi, si 2020 lui sourit, Anthony Jullien pourra préparer ses plans pour la saison prochaine. Bien qu’il reconnaisse avoir "déjà réfléchi aux différentes situations". Mais adopte la patience pour garder la concentration sur la reprise. "Avec Loïc Varnet (manager du Chambéry CF, NDLR), on a de très bonnes relations, c’est rassurant. Il n’y a pas de garantie sur l’année prochaine, mais je sais que personne ne sera mis à la porte. Si je veux rester une année de plus, ce sera possible". De quoi aborder sereinement une potentielle courte saison.