Tobias Foss, 2h30 de route et dix minutes de course

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Tobias Foss a participé à la première course européenne depuis près de deux mois. Pas une course UCI ni même une épreuve officielle. Simplement un chrono en côte de 4,1 kilomètres, nommé « Klatrekongen Fuel of Norway » et réservé à une poignée de coureurs norvégiens, les meilleurs du pays. Une occasion malgré tout de retrouver, enfin, une confrontation sur la route et non pas via les plateformes virtuelles.

Dans les conditions actuelles, si particulières, le Norvégien n’a pas hésité à passer plus de temps à se déplacer qu’à rouler. Car il lui a fallu environ 2h30 de route pour se rendre sur place, le tout pour un chrono qui aura duré 10'33" pour sa part. Peu importe, ce rendez-vous chronométré lui tenait à coeur.
"Les dix meilleurs coureurs du pays étaient invités à participer. Pour moi, c'était une évidence d'y aller. Pour l'équipe, pour les sponsors, pour ceux qui ont organisé cet événement... Mais aussi pour moi-même, car ça fait du bien de se changer les idées", résume-t-il auprès de DirectVelo.

Pour la forme, le dernier lauréat du Tour de l'Avenir a pris la deuxième place, seulement devancé par Andreas Leknessund. Avant une éventuelle revanche dans les prochaines semaines ? "Je ne sais pas s'il y en aura vraiment d'autres... Rien n'est fait. Peut-être qu'on en aura une autre l'année prochaine, plutôt. En tout cas, c'était un moment sympa. C'est cool de partager ça avec tout le monde", insiste celui qui pourrait prochainement participer à des événements au niveau local. "On a l'idée d'organiser une petite compétition au sein du club en se faisant des chronos sur des segments spécifiques via Strava. Le plus rapide gagne, tout simplement. On pourrait laisser trois jours aux coureurs qui habitent à proximité pour venir sur le circuit. C'est une bonne manière de s'amuser".

UNE FRACTURE DE LA CLAVICULE POUR DÉBUTER L'ANNÉE

L'athlète de 23 ans espérait tout autre chose pour ses débuts dans le WorldTour en 2020. Qu'importe, il ne souhaite certainement pas se lamenter.
"Tout va bien pour moi. J'essaie de rester concentré sur une potentielle fin de saison, même si tout ça reste incertain pour le moment. Je fais tout mon possible pour retrouver un bon niveau et me concentrer sur la suite".

Après avoir passé trois semaines en Espagne et effectué un stage à Ténérife, il est rentré en Norvège pour y passer cette longue période sans courses. Au calme.
"La situation n'est pas catastrophique ici, loin de là", synthétise-t-il. En Norvège, 236 personnes sont mortes du coronavirus selon le dernier bilan officiel de jeudi soir.

Tobias Foss relativise aussi au moment d'évoquer sa fracture de la clavicule, sur le Tour de Valence, en février, alors qu'il disputait sa première compétition avec la Jumbo-Visma.
"Il y a forcément de quoi être frustré mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Dès le jour suivant, j'ai tout mis en œuvre pour me rétablir le plus vite possible et retrouver la compétition dès que possible. Mais on connaît la suite...".

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