Louis Louvet : « Je n’étais pas à la rue »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Vivement la suite pour Louis Louvet. Auteur de débuts encourageants chez les pros en février dernier, le natif de Chalon-sur-Saône a eu le temps de se rassurer quant à sa place dans le monde professionnel, avant d’être stoppé net dans son élan par l’épidémie de coronavirus. Le néo-pro de St-Michel Auber 93, ancien membre du SCO Dijon et du CR4C Roanne, espère avoir l’occasion de confirmer ses bonnes dispositions du début d’exercice 2020 au cours de l’été. Si la situation sanitaire le permet. DirectVelo fait le point avec l’athlète de 22 ans.

DirectVelo : Comment vis-tu cette longue période sans compétitions ?
Louis Louvet : J'ai d'abord été confiné chez ma belle-mère puis chez mes parents, en campagne, dans les deux situations accompagné de ma copine. J'ai enchaîné régulièrement les séances de home-trainer pendant les cinq premières semaines de confinement, une douzaine d'heures par semaine. Puis sur les trois dernières semaines, c'est devenu un peu plus dur. Je commençais à en avoir marre de Zwift (rires). Je me limitais donc à trois-quatre séances par semaine en fin de confinement. Retrouver les routes le 11 mai m'a fait du bien, comme à tout le monde, j'imagine. J'avais rarement autant apprécié d'aller m'entraîner. J'ai vite fait de bonnes sorties. Au final, je n'ai pas perdu grand-chose physiquement pendant le confinement.

« ON NE PEUT PAS CONSIDÉRER QUE CE SOIT ACQUIS »

Tu t'es donc rapidement lancé dans de longues sorties...
Je ne me limite pas trop sur la durée des sorties. Il fait beau alors je veux en profiter. Et puis, c'est quand même mon métier et je n'ai pas grand-chose d'autre à faire (rires).

Que penses-tu du nouveau calendrier ?
Sur le début, en août, ça risque de ressembler au mois de février... Ce n'est pas forcément en notre faveur mais il faudra faire avec. Avant toute autre chose, j'espère déjà que ça aura lieu. On ne peut pas considérer que ce soit acquis et définitif à l'instant-T. Je ne sais pas quoi en penser. Je me prépare au cas où, et on verra bien...

Certaines courses te font-elles particulièrement envie ?
C'est difficile de répondre car pour chaque course, ce serait une découverte. Je ne connais pas ces courses. Mais j'imagine, sur le papier, que faire le Tour du Limousin et le Tour du Poitou-Charentes représenterait un bon enchaînement pour moi. J'aimerais bien découvrir ces deux courses.

« J’AI SU RÉPONDRE PRÉSENT »

Arrives-tu à te projeter ?
Dans ma tête, ça reprendra le 1er août même si ça semble compliqué. Est-ce qu'on va courir à huis-clos ? Je me pose la question. Je n'arrive pas à imaginer comment ça va se passer, mais il faut faire comme si. De toute façon, ce n'est pas la peine de se poser des tonnes de questions. Certains s'activent pour trouver des solutions. Moi, je suis coureur. Mon rôle est d'être prêt à temps s'il y a des courses.

As-tu eu le temps de tirer certains enseignements de la toute première partie de saison, pour tes débuts chez les pros ?
Il y a toujours des enseignements à en tirer. Physiquement, j'étais assez content de moi. J'ai trouvé que j'ai su répondre présent. Pas de là à jouer des Top 10, bien sûr, mais c'était déjà pas mal. Je n'étais pas à la rue. C'est toujours la crainte que l'on a quand on débarque à un tel niveau. Je me demandais si je n'allais pas prendre de gros tirs. Mais non, ça a été. J'ai discuté avec Julien Bernard lors de la dernière étape du Tour de la Provence et il m'a dit que c'était quasi du niveau WorldTour. C'est encourageant car je me dis que ce n'est pas inaccessible, même s'il me faudra du temps pour gravir les échelons, à mon rythme.

Es-tu inquiet pour l'avenir de l'équipe, et donc pour le tien ?
C'est sûr que si j'étais amateur aujourd'hui... Je n'ai pas envie d'être pessimiste pour ceux qui le sont, d'autant que j'ai beaucoup d'amis dans ce cas, mais c'est vrai que ça ne doit pas être facile. Les clubs vont souffrir eux aussi. Pour ce qui est du cas de notre équipe, on est resté en contact avec Stéphane Javalet et Stephan Gaudry. Stéphane Javalet est prudent avec nous quand il parle des sponsors. Mais pas plus ou moins que d'habitude. Il est toujours prudent, mais il ne faut pas s'inquiéter plus que ça et avoir confiance en l'avenir. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Louis LOUVET