Entente Auvergne : « Dommage que ça arrive la deuxième année »

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

Les coureurs de l’Entente Juniors Auvergne auraient dû être en pleine préparation de la Classique des Alpes, prévue le 30 mai prochain. Mais la structure labellisée est elle aussi à l’arrêt depuis depuis mars. Pour garder ses troupes motivées, elle a dû s’adapter et proposer de nouvelles choses. “On a fait des visioconférences avec les jeunes, rapporte, pour DirectVelo, Corentin Ville. On a essayé de faire intervenir des personnes extérieures sur différents thèmes, à la fois pour garder le lien et pour toujours être dans l'esprit de formation. On a aussi fait quelques séances de PPG”.

En revanche, l’home-trainer n’a pas été une priorité pour le groupe composé de 18 coureurs. “Les jeunes ne sont pas tous équipés avec les plateformes de courses virtuelles, ils n'avaient pas forcément des capteurs de puissance ou un home-trainer connecté. Ils étaient assez libres pour gérer comme ils le souhaitaient avec leurs coaches respectifs”, reconnaît le responsable de l’entente.

« CONTINUER D’APPRENDRE »

Corentin Ville a tâché de tenir un discours positif auprès de ses protégés. “Je leur ai dit qu'il fallait rester motivé, continuer d'apprendre et de s'entraîner pour, dans le meilleur des cas, la fin de saison, ou sinon pour l'année prochaine. Ça servira toujours quoi qu'il en soit. La période pourrait renforcer mentalement ceux qui l'abordent de manière positive”. Au-delà du vélo, il a tenu à les aider à rester mobilisé au niveau scolaire même si le Bac est validé en contrôle continu. “Le troisième trimestre compte aussi. Quant aux Juniors 1ère année, ils ont toujours leurs épreuves anticipées de prévues”, rappelle celui qui est coureur à l’AC Cusset.

L’Entente Juniors Auvergne, qui n’a pu participer qu’au Trophée de Châtellerault cette année, avait grandi pendant l’intersaison. De neuf, elle était passée à quatorze clubs (voir ici). “J’ai un peu moins les clubs qu'en temps normal, indique Corentin Ville. Je n'ai pas forcément plus d'informations à leur faire passer ou inversement. On est tous dans cette position d'attente. Quand il y a des petites infos, on les fait passer. Quand on aura des dates plus précises sur la reprise, on remettra en route tout doucement”.

« MOINS IMPACTÉ QU’UNE DN »

Elle est l’une des 18 structures labellisées par la FFC cette saison. Pour l’ancien coureur du CR4C Roanne, être regroupé sous forme d’entente est un avantage dans cette période si particulière. ”On fonctionne sur un petit budget, ça nous impacte un petit peu mais beaucoup moins qu'une DN qui a un ou des salariés à payer et de potentiels gros sponsors qui se retirent, estime-t-il. On n'a pas ce problème-là donc ça devrait aller, d'autant plus qu'on n'aura eu aucune dépense pendant au moins cinq mois. C'est juste dommage que ça arrive pour la deuxième année d'existence”. Il comptait beaucoup sur cette saison 2020 pour continuer d'évoluer et essayer de toucher des partenaires un peu plus importants.

Alexis Delzangle - 11e du Challenge MorphoLogics 2019 chez les J1 - et ses coéquipiers auront-ils la possibilité de s’exprimer sous les couleurs de l’Entente Juniors Auvergne d’ici la fin de saison ? “On devait réattaquer au Tour de Causses-Aigoual-Cévennes qui a été annulé”, regrette Corentin Ville. Il devrait rester six courses aux Auvergnats si tout se passe bien : la TrainHard Classic du 22 au 23 août, le Tour Loire Pilat Forez, la Classique des Bourbons, la Classic Jean-Patrick Dubuisson, le Tour du Gévaudan et le Chrono des Nations. “On espère que ça va se maintenir pour qu'on puisse courir un petit peu vis-à-vis des jeunes. Mais aussi des partenaires et de toutes les personnes qui soutiennent le projet”.

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