Le Vietnam, « comme si de rien n’était »

Crédit photo DR

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Mardi dernier, la HTV Cup - course par étapes vietnamienne sur dix-huit jours - a débuté. L’épreuve, inconnue du grand public jusqu’alors, a cette fois-ci créé un petit événement dans le monde du cyclisme en étant la première course cycliste organisée depuis plus de deux mois en raison de l’épidémie de coronavirus. Tenant du titre de l’épreuve, Javier Sardá se disait impatient de retrouver la compétition peu avant le lancement de l’épreuve (lire ici).

Après cinq jours de course, il se dit très heureux de la façon dont tout se déroule. “Tout est parfait. La course se passe bien, de la même façon que les années précédentes, comme si de rien n'était. Il n’y a rien eu de bizarre. Chaque jour, nous pouvons compter sur un grand soutien du public sur le bord des routes”, tient-il à préciser auprès de DirectVelo. D'ailleurs le public s'agglutine sur les lignes d'arrivée et tape à mains nues sur les panneaux publicitaires pour ajouter de l'ambiance à la musique de la sono locale.

UNE CHALEURE ÉTOUFFANTE

Voilà donc une course qui se passe sans encombre. “Tout le monde est là et il n’y a pas le moindre problème. Chaque jour, il y a même de moins en moins de gens avec un masque. En même temps, ça fait maintenant 32 jours que nous n’avons pas recensé le moindre cas de contamination au virus dans le pays”. Dans cette situation, le Covid-19 n’est plus vraiment dans l’esprit du peloton vietnamien, ni donc dans celle de l’homme originaire de Cantabrie. “Il n’y a aucune barrière. Dans l’équipe, on prend le petit-déjeuner tous ensemble. Même chose le midi et le soir. Comme avant l’arrivée du virus. Tout va bien ! Je suis très heureux d’être ici, au Vietnam”.

Javier Sardá peut donc se concentrer à 100% sur l’aspect sportif et après cinq étapes, il semble dans les temps (voir classements). “Aujourd’hui (samedi), nous avons eu la première étape difficile après plusieurs arrivées au sprint, et j’en ai profité pour prendre le maillot de meilleur grimpeur”, se félicite-t-il. Et sur les podiums, les poignées de main s'échangent. Toutefois, le coureur espagnol doit s'accommoder de la forte chaleur actuelle au Vietnam. “Il a fait 40°C. C’est très dur à supporter. Mais on est bien ici”.

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Portrait de Javier SARDA PEREZ