Lucas De Rossi : « Comme un besoin de liberté »

Crédit photo DR

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Lucas De Rossi vit en bord de mer, sur la Côte bleue, à l’ouest de Marseille. Un cadre idyllique et pourtant, le Provençal fait partie de ceux qui ont été privés de première sortie post-confinement lundi, la faute à une météo plus que capricieuse. Partie remise pour le professionnel du Team Nippo Delko One Provence, qui a enfin pu savourer son retour sur la route ce mardi matin. Pour DirectVelo, l’athlète de 24 ans revient sur ces deux mois de confinement et sur son retour en selle en extérieur.

« Voilà, ça y est, je suis libéré ! Cette première sortie, elle fait du bien (sourires). Après deux mois à la maison, j’en avais vraiment besoin. J’avais hâte alors je suis sorti tôt ce matin, à 8h00, pour pratiquement trois heures et demi de vélo. Curieusement, ça m’a presque fait drôle au moment de remonter sur le vélo. Il fallait reprendre des réflexes qui semblent basiques d’ordinaire. Mais sur le home-trainer, je n’étais focalisé que sur mon compteur ou sur un écran pendant deux mois… Les voitures, les trous sur la route… C’est autre chose ! Mais ça revient vite.

Pour cette première sortie, je ne me suis pas aventuré vers le bord de mer. Au contraire, je suis parti dans les terres, vers Gardanne, Mimet, les Quatre Termes… J’ai croisé beaucoup de cyclistes. Je crois que beaucoup étaient restés au chaud hier (lundi), comme moi. C’était donc la première sortie pour tout le monde. Il y avait plus de monde qu’un dimanche (rires). C’est normal, on ressentait tous comme un besoin de liberté.

« C’EST LE RETOUR DES POULES À LA MAISON »

Surtout, je commençais à en avoir ras-le-bol des sorties sur le home-trainer. Au bout de 45 minutes, il m’arrivait déjà de saturer. Quand j’en voyais certains faire parfois cinq ou six heures sur la machine, je me dis qu’ils doivent aimer ça ! Mais ce n’est pas mon cas. Je le faisais parce qu’il fallait garder un minimum la forme, c’est tout.

J’ai aussi profité de ces deux mois de confinement pour travailler mes points faibles. Je me suis beaucoup concentré sur le renforcement musculaire mais aussi sur la souplesse en faisant des exercices que je ne faisais quasiment jamais auparavant. Je pense au travail de position par exemple, au niveau des hanches, des épaules, du dos. J’ai fait de bonnes séances, régulières, et je vais essayer de garder ça maintenant, même si ce sera sûrement sur des durées plus courtes car après une sortie de cinq heures de vélo, tu n’as pas toujours envie de refaire une demi-heure d’exercices sur le tapis.

Pour le reste, j’ai essayé de m’occuper comme j’ai pu. Au début, j’ai tenté quelques jogging mais j’ai vite ressenti quelques douleurs alors je n’ai pas insisté. J’ai bricolé au jardin, notamment au poulailler. Grâce au confinement, c’est le retour des poules à la maison (rires). Je ne voulais pas trop me prendre la tête ni trop penser à la suite. Il ne fallait pas cogiter car c’était une période longue et particulière. Maintenant, on y voit un peu plus clair. Je crois à cette fin de saison. L’UCI a redonné des dates et on se doit de partir là-dessus, de faire comme si ça allait se dérouler de cette façon-là. Bien sûr, on n’est pas à l’abri de mauvaises nouvelles et tout le monde en a conscience. Mais je pars dans l’optique que je serai sur des compétitions au mois d’août et je vais me concentrer sur ça dans les prochaines semaines. C’est la santé avant tout, mais on y croit ». 

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