Gladys Verhulst : « Il y aura toujours un danger »

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Ce mardi, l’Union Cycliste Internationale doit officialiser son nouveau calendrier pour la fin de saison. Pas de quoi garantir pour autant que les compétitions reprendront cet été, les instances étant totalement dépendantes de l’évolution de la pandémie de coronavirus dans les mois à venir. Une première bonne nouvelle est tout de même tombée mardi dernier lorsqu’il a été officialisé par le Premier Ministre, Édouard Philippe, qu’il serait à nouveau possible de rouler en extérieur à partir du 11 mai prochain, date de la mise en place du début du déconfinement. “J’ai hâte d’être à cette date du 11 mai pour sortir ! Le home-trainer, franchement, il faut que ça se termine”, s’amuse Gladys Verhulst, qui attend avec impatience de pouvoir retrouver un semblant de normalité dans son quotidien. “Si le confinement devait encore être prolongé, ce serait dur à accepter, même si je sais que ce serait pour le bien de tous. Il est temps d’aller rouler”.

« JE N’AI PAS EU LE TEMPS DE FAIRE MES PREUVES »

Comme tous les athlètes, la sociétaire d’Arkéa Pro Cycling Team attend de savoir s’il lui sera possible ou non de reprendre la compétition cet été. Avec la ferme volonté de retrouver l’atmosphère et l’adrénaline des courses au plus vite.
“Il y aura toujours un danger mais nous prendrons les précautions nécessaires. Dans l’équipe, nous avons des médecins qui peuvent nous aiguiller et nous dire quoi faire. Si nous avons la possibilité de courir, je pense qu’il faudra y aller, tout en faisant attention à bien respecter les mesures. J’ai envie que la saison reprenne”, détaille pour DirectVelo l’ancienne Championne de France Espoirs. “J’ai fait un hiver solide et je n’ai pas eu le temps de faire mes preuves en début d’année. J’ai envie de montrer ce que je vaux et pour ça, il faut avoir l’occasion de s’exprimer”. Pour le moment, c’est la frustration qui prédomine. “J’ai le sentiment d’avoir eu l’herbe coupée sous le pied. Le projet d’Arkéa était super bien lancé. On voulait toutes aller de l’avant et donner le meilleur pour faire vite évoluer ce projet. L’équipe a très vite été soudée. Mais tout s’est arrêté net et très vite…”.

« LE RISQUE ZÉRO N’EXISTE PAS »

Consciente de la situation sanitaire actuelle, la Normande sait qu’il se pourrait que la saison soit d’ores et déjà terminée. “Je préfère me faire à l’idée de ne pas reprendre la saison. Si ça reprend, tant mieux. Je serais contente et surmotivée, prête à aller au combat. Sinon, je ne veux pas être trop déçue”. Gladys Verhulst espère qu’une solution pourra être trouvée rapidement, afin de ne pas être privée de compétitions trop longtemps. “Le risque zéro n’existe pas et n’existera peut-être pas avant un long moment. On peut attraper le virus même en prenant toutes les précautions imaginables”, détaille celle qui serait prête à retrouver les pelotons avant que le virus ne soit définitivement éliminée. “Je ne voudrais pas refiler le virus à ma mère ou un autre membre de ma famille, c’est évident. Je m’en voudrais. D’un autre côté, je ne vois pas comment on pourrait se débarrasser du virus sans vaccin. Or, ce vaccin, on ne l’aura peut-être pas avant longtemps… Va-t-on annuler tous les événements sportifs jusqu’à ce que l’on ait un vaccin ? Si c’est le cas, je n’ose pas trop imaginer quand on va pouvoir courir…”.

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