Nicolas Prodhomme : « Si la bonne nouvelle vient... »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Après une dernière année Espoir réussie, Nicolas Prodhomme comptait sur l’exercice 2020 pour passer chez les professionnels. "J’espérais prouver à nouveau et confirmer mes qualités, regrette-t-il. Mais les dernières annonces ne donnent pas trop le moral", confiait-il en fin de semaine dernière. Le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais table donc sur une saison blanche. "Je préfère me dire que l’année est cuite. Ce n’est pas une année pour le cyclisme. Si la bonne nouvelle vient, tant mieux, mais c’est plus négatif d’attendre chaque course que de lâcher prise". Avant de marteler qu’il ne souhaite pas "se focaliser sur le vélo" au vu de la période actuelle.

Initialement engagé sur des courses de Classe 2, comme le Circuit des Ardennes ou le Tour du Jura, Nicolas Prodhomme doit donc revoir ses objectifs après l’annulation de ces deux épreuves. "On n’a pas eu le temps d’avancer dans le calendrier, c’est comme ça".

UNE ONCE D'OPTIMISME

Sans course, un éventuel passage à l’échelon supérieur reste totalement flou. "On ne peut pas prouver sur le vélo, déplore-t-il. Mais comme certains passent pro assez tard, ce n’est pas forcément mort". Un projet qui dépendra beaucoup de l’avenir du cyclisme à la reprise. "On ne sait pas ce qu’il adviendra des contrats professionnels, des retraites ou non, s’il y aura un vrai mercato. Il y a plein d’incertitudes". Il montre malgré tout de l’optimisme quant à l’économie du cyclisme français. "Les sponsors français des équipes pros seront sans doute moins touchés par la crise, vu que ce sont des banques ou des assurances".

En attendant d’en savoir plus sur la reprise, Nicolas Prodhomme est contraint aux plateformes en ligne. "Sans en faire trop pour ne pas se cramer, car on perd beaucoup d’eau et de sel". Le coureur de 23 ans reconnaît "la difficulté de savoir comment s'entraîner" sans objectif précis. "Dans ces cas-là, chacun trouve une source de motivation. Moi, j’essaye de me détacher un peu de l'actualité du vélo parce que les annulations de courses s'additionnent". Une période qu’il compare à l’hiver. "On fait pas mal de renforcement, on passe du temps en ligne. Finalement, il n’y a que pour le ski de fond que c’est compliqué", plaisante le nouveau Caladois.

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