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Maël Guégan : « Je m'y attendais »

Crédit photo DirectVelo

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Maël Guégan a franchi un palier. Régulier depuis le début de la saison, le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC se rapproche de la victoire, sans toutefois parvenir à conclure. À l’image de la saison 2019 où il n’est pas parvenu à lever les bras. Si sa dernière victoire remonte à août 2018 au Circuit des Bruyères à Ballots, l’Espoir 4 ne fait pas une fixette sur le sujet. Titulaire d’une Licence en Science de la Vie, à l’université de Rennes, il a fait le choix de se consacrer exclusivement le temps d’une saison. Il s’est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Tu réalises une très belle entame de saison !
Maël Guégan : C’est agréable. Ça met en confiance. C’est toujours un plaisir de s'entraîner et de voir que le travail paie le week-end, même si je n’ai pas encore beaucoup de gros de résultats. Je m’attendais à bien marcher en début de saison parce que j’ai passé un cap à la fin de l’année passée. Je prenais le départ de toutes les courses pour les gagner. Avant, je n’étais pas autant acteur de la course. Je subissais davantage. J’ai réussi à passer un cap après la fin de mes études. J’avais pour objectif de bien commencer sur le Circuit des Plages Vendéennes pour être en forme sur les Classiques bretonnes.

« UNE COURSE QUI ME TIENT PARTICULIÈREMENT À COEUR »

Ce week-end, tu vas disputer le Souvenir Louison Bobet, une épreuve que tu avais remportée en 2018...
La Bobet, c’est une course qui me tient particulièrement à coeur. Elle passe à cent mètres de chez mes grands-parents. Je venais souvent m’entraîner ici. J’ai également habité à Rennes et c’est une course organisée par le club. En plus, elle me convient : c'est dur et long. C’est rare de voir un grand "massif". En général, des petits groupes se détachent. Ça fait beaucoup de petits détails. Je suis prêt. Il reste à savoir si l’on pourra prendre le départ avec le risque du coronavirus.

Comment gères-tu cette période ?
Mon objectif, c’était Manche-Atlantique. C’est dommage, mais c’est comme ça. On ne peut pas en vouloir à grand monde. On est obligé de s’adapter et de respecter les décisions. Par contre, à Sojasun espoir-ACNC, on a de la chance d’avoir un staff comme le nôtre. Ils nous ont permis d’aller courir à six heures de route, le week-end dernier, au Grand Prix de Lillers. Sinon, avec l’absence de courses, ça peut vite être long et les week-ends sont courses peuvent peser lourd.

Le fait de ne pas avoir levé les bras depuis août 2018 te trotte-t-il dans la tête ?
C’est vrai que l’an passé, je n’ai pas gagné. C’est la toute première fois de ma toute jeune carrière que ça m’arrive. Ça fait bizarre, même si c’était également ma meilleure saison depuis que je fais du vélo. Je pense que c’est à cause des aléas, d’un petit manque de réussite et du fait de ne pas avoir passé un cap plus tôt. Je me suis aperçu que quand on devient un pilier de l'équipe, on participe à de plus grosses courses. Souvent, on double, voire triple, les courses. Il y a moins d’opportunités pour gagner. L’an passé, ce n’était parfois pas simple.

« JE N'Y PENSE PAS EN COURSE »

Pourquoi ?
C’est particulier de ne pas gagner. J’étais habitué à beaucoup gagner chez jeunes et je ne l’ai pas fait l’an passé. Après, je n’y pense pas en course. Je ne me focalise pas dessus. Je veux faire une grosse saison régulière. La victoire viendra si elle doit arriver. La gagne, c’est le plus important, mais il faut également savoir être régulier. Je préfère faire trois mois complets avec des podiums, plutôt que de gagner des courses et être au fond du trou juste après. Je ne me prends pas la tête. Avec ma forme, si la victoire doit venir, elle viendra.

Tu as tout de même réalisé une belle fin de saison...
J’ai terminé 2e de Paris-Connerré après avoir terminé 5e du Trophée des Champions. La veille, j’avais fait 180 kilomètres sous la pluie, quatre heures de route le soir. Je pense avoir montré que j’avais un gros moteur. J’étais un peu déçu, mais c’était agréable de finir la saison comme ça. Je suis parti en coupure serein et content.

Cette saison, tu as fait le choix de ne faire que du vélo !
Je me donne au moins cette année pour y parvenir. Maintenant que je ne fais plus que du vélo, je me rends vraiment compte de la différence avec la période où j’étais étudiant. Quand je fais de la récupération, c’est deux ou trois heures de vélo. Avant, j’allais à la fac et je rentrais parfois tard le soir. Ce n’est pas du tout pareil. Je le savais. L’avantage, c’est que j’ai un bagage universitaire. S'il faut reprendre les études, je le ferai. J’entends pas mal de coureurs dire qu’ils veulent passer pro. Moi aussi, mais je veux déjà faire des résultats. Je n’ai pas d’appréhension avec ma licence. Si je fais grosse saison, peut-être que je continuerai encore pour me donner une chance de passer pro. Si je n’arrive jamais à monter à l’échelon supérieur, je me dirai que je n’avais pas le niveau. De toute façon, je sais que je m’en sortirai dans la vie. Le vélo, c’est une vraie passion. Je vais tout faire pour passer pro, mais je me fais plaisir avant tout. Je veux faire une grosse saison surtout parce que j’aime le vélo et que je suis un compétiteur. Il ne faut pas trop y penser, sinon, ça mange de l’énergie.

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