La saison de Rudy Fiefvez est bien lancée. Le coureur d’Océane Top 16 enchaîne les places d’honneur. "Je ne m’attendais pas à faire un aussi bon début de saison", confie-t-il à DirectVelo. À son actif, cinq Top 10 : deux lors du Circuit des Plages Vendéennes (3e à la Tranche-sur-Mer et 8e au Poiré-sur-Vie) et trois à l’occasion de l’Essor Basque (6e du Circuit de l’Essor, 7e des Boucles de l’Essor et 8e à la Ronde du Pays Basque).

Toujours placé, jamais vainqueur, le coureur n’a pas encore eu l’occasion de lever les bras sur la ligne d’arrivée. "J’ai manqué de lucidité et de confiance. Je n’ai pas cru à la victoire", confie-t-il. Il aurait aimé rééditer le même coup d’éclat qu’en août dernier, lors du Tour de Côte-d’Or. À moins de deux kilomètres de l’arrivée, il s’extirpait en force du peloton et l’emportait avec quelques encablures d’avance. S’il est passé de peu à côté de la victoire en 2020, il espère que ce n’est que partie remise. "J’ai changé ma façon de courir, maintenant je roule pour gagner. Avant j’étais fou-fou, je ne faisais pas toujours attention. Maintenant, j’analyse beaucoup plus la course et ça commence à porter ses fruits".

BRILLER SUR TOUTES LES COURSES

Rudy Fiefvez sait qu’il est attendu, notamment par son équipe. "J’ai un statut de leader à assumer. Je suis confiant. Quand la confiance est là, les résultats suivent". Il s’est entraîné en conséquence cet hiver, effectuant plusieurs stages intensifs, à Loudenvielle, Ténérife, puis Lloret de Mar avec son équipe. "Par rapport à l’année dernière, j’ai gagné en puissance. Je peux tourner à 500 watts, contre 400 auparavant". Le rouleur de 26 ans peut également compter sur la dynamique qui règne au sein de l’effectif de l’Océane Top 16. "Après une année en DN2, avec les coureurs et le staff, on veut montrer que l’on mérite notre place en N1".

Le sociétaire de la structure charentaise avait coché Manche-Atlantique et Nantes-Segré, mais les deux épreuves ont été annulées en raison du coronavirus. “Je regrette énormément que Manche-Atlantique ait été annulée. C’était un objectif, comme la première manche de coupe de France, mais la santé des gens présent sur les courses passe avant tout”.

Lui qui préfère la chaleur attend le mois de mai avec impatience et lorgne déjà sur la période estivale. Interrogé sur le nombre de podiums qu’il vise, sa réponse ne laisse pas de place aux doutes. "Le maximum. Je veux briller à chaque fois que je cours".