Nouvelle aventure pour Kévin Le Cunff. Après trois années chez St-Michel-Auber 93, le Francilien espérait décrocher un contrat au sein d’une équipe WorldTour ou Continental Pro pour la saison 2020. Mais faute de proposition, il a dû se résoudre le 2 janvier à reprendre son travail d’ingénieur. Après avoir accusé le coup, il s’est remobilisé avec un nouveau projet : disputer les Jeux Paralympiques de Tokyo l’été prochain. Le coureur de bientôt 32 ans, qui va intégrer la N1 de Dunkerque Grande Littoral-Cofidis, en dit plus à DirectVelo.

DirectVelo : Tu vises une sélection aux Jeux Paralympiques de Tokyo !
Kevin Le Cunff : J’ai une atrophie musculaire à la jambe gauche, c’est à dire une diminution du volume du muscle. Je suis né avec deux pieds bots et j’ai subi une opération à l’un des deux pieds plus jeune. J’ai donc la possibilité de disputer des épreuves en handisport. Ce n’est pas nouveau mais avant, j’étais concentré sur ma carrière chez les amateurs, puis chez les professionnels. Je vais disputer une manche de Coupe du Monde, fin mai. La semaine suivante, il y aura le Championnat du Monde. Je vais être sur les épreuves en ligne et contre-la-montre. En fonction des résultats, je peux me qualifier pour les JO. Pour la piste, j’ai raté les qualifications, mais ça peut évoluer en fonction de mes résultats en chrono.

« PROFITER DU CALENDRIER DE LA N1 »

Pourquoi avoir choisi en parallèle le club de Dunkerque Grand Littoral-Cofidis ?
Je suis en contact avec Jérôme Dupré, de la Fédération Française Handisport. Il a parlé de moi à Laurent Thirionet, le président de Dunkerque Grand Littoral-Cofidis qui est également sélectionneur de l’Equipe de France et responsable du projet Tokyo 2020 et Paris 2024. Au club, il y a aussi Flavien Dassonville qui est mon ancien coéquipier chez St-Michel-Auber 93. Tout le monde a un peu parlé de moi et je me retrouve donc à Dunkerque.

Quelles seront tes ambitions avec Dunkerque ?
Je vais profiter du calendrier de la N1 pour préparer les rendez-vous handisports qui seront ma priorité. L’équipe a un beau calendrier, ça va me permettre de sélectionner les courses. J’ai aussi envie d’aider les jeunes de la N1 à progresser. 

« JE SUIS PASSÉ À AUTRE CHOSE »

Ce nouveau projet doit te remotiver....
Mon souhait était de continuer chez les professionnels au sein d’une équipe WorldTour ou Continentale Pro. Ça ne s’est pas fait alors au début, ça a été difficile, bien sûr. J’ai repris mon travail le 2 janvier. Ça va mieux aujourd’hui, d’autant plus que ce nouveau projet me motive. Je suis vraiment soutenu par Dunkerque Grand Littoral-Cofidis et le magasin K7 Bike de Monthléry pour les vélos. Je suis passé à autre chose.

Dans quelle condition physique te trouves-tu ?
J’ai roulé à bloc jusqu’à fin décembre. J’ai levé le pied en janvier, avant de bien reprendre en février. J’ai fait des semaines de quinze heures. J’espère pouvoir me libérer du temps pour préparer ce nouvel objectif.