Simon Clarke : « Je voulais en profiter »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Simon Clarke se plaît de plus en plus sur les routes hexagonales en début de saison. 2e du Tour de la Provence l’an passé, l’Australien a enchaîné les courses françaises en ce début d’exercice 2020. Avec réussite, puisque le puncheur d’EF Pro Cycling a notamment terminé 2e au Mont Bouquet, sur l’Etoile de Bessèges, puis encore 2e en haut du Col d’Eze, lors du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Ce dimanche, l’expérimenté coureur de 33 ans s’est vu récompensé de sa régularité par une victoire, décrochée tout en maîtrise, sur la Royal Bernard Drôme Classic (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du vainqueur du jour après l’arrivée.

DirectVelo : On t’a régulièrement vu à ton avantage sur les routes hexagonales en février, et te voilà récompensé sur cette Royal Bernard Drôme Classic !
Simon Clarke : Je suis bien évidemment très heureux. J’avais déjà eu de bons résultats récemment sur le “Haut-Var”, je savais que la condition était bonne et je voulais en profiter ce week-end. Malheureusement, j’ai souffert du froid hier (samedi) mais l’équipe avait déjà fait un bon travail, même si on a dû se contenter d’une 2e place pour Tanel (Kangert) car on n’avait pas pu rattraper Cavagna, qui était super. On voulait vraiment gagner aujourd’hui (dimanche).

Ton succès semble être la consécration d’un gros travail collectif…
De l’attaque de Sean Bennett au moment où nous nous sommes retrouvés à trois de l’équipe devant, on a toujours couru pour la gagne et rien que pour ça. Je suis donc heureux d’avoir pu conclure le travail collectif par une victoire. C’est comme ça que l’on gagne des courses, en attaquant. Quand j’étais devant, je savais que les gars de l’équipe qui étaient dans le contre allaient faire barrage. Je ne m’occupais pas du tout de savoir si le groupe allait rentrer ou pas car j’étais persuadé que mes coéquipiers allaient faire le boulot derrière. Je n’étais concentré que sur la gagne face à mes deux derniers adversaires.

Étais-tu confiant quant à tes chances de l’emporter une fois le trio de tête formé ?
Oui, je me sentais plutôt bien. Je m’attendais à une grosse attaque de Nibali dans la dernière montée. Mais il avait déjà attaqué plusieurs fois et surtout, je connaissais le final de la course pour l’avoir reconnu ce matin avant le départ. C’était très important. Je savais exactement à quoi m’attendre et surtout, je savais qu’il fallait à tout prix sortir du dernier virage en tête. Je me suis assuré que ce soit le cas.

« ON DOIT RESTER CALME DANS CETTE SITUATION »

Considères-tu que vous aviez l’équipe la plus forte sur ce week-end en Drôme-Ardèche ?
C’est compliqué d’être assis ici (en zone de presse) et dire que nous étions les plus forts. Ce qui est sûr, c’est qu’on a très bien couru. Hier (samedi) aussi et on n’avait pas gagné malgré tout. Même en étant très fort, il faut que tout marche à la perfection et par chance, c’était le cas cette fois-ci.

Tu sembles te plaire sur les routes françaises en début de saison…
Pendant des années, je débutais ma saison chez moi, en Australie, sur le Tour Down Under. Mais l’an passé, ma fille est née pendant le Tour Down Under et j’ai manqué tout le calendrier australien. J’avais donc décidé de reprendre en France et ça avait bien marché avec le Tour de la Provence notamment (2e du classement général final, NDLR). J’ai donc décidé de garder le même plan cette année et jusqu’à présent, je dois dire que ça m’a bien réussi. Maintenant, je vais basculer sur le calendrier italien avec les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo. J’espère bien y continuer sur cette lancée.

Es-tu inquiet quant à l’actuelle épidémie de coronavirus ?
Non. Les gens doivent être prudents, bien sûr, et prendre les précautions nécessaires. Mais je suis convaincu que l’on doit rester calme dans cette situation. Il est important de se rappeler que si l’on suit toutes les règles de sécurité, ce n’est pas dangereux. Bien sûr, on a vu que si vous êtes une personne âgée avec déjà d’autres faiblesses ou problèmes de santé, ça peut être mortel. Mais pour la plupart d’entre nous, je ne pense pas qu’il y ait besoin d’en faire des tonnes et de se stresser.

« SI C’EST ANNULÉ, JE RESPECTERAI LES DÉCISIONS »

Mais n’as-tu pas peur qu’une épreuve comme Tirreno-Adriatico soit annulée ?
Pas vraiment car de ce que j’ai entendu hier (samedi), ça va le faire. Ce sont les dernières informations que j’ai eues. Il me semble qu’ils confirmeront tout ça mercredi. De mon côté, je continue de me préparer comme si toutes les courses allaient se dérouler normalement. Si c’est annulé, je respecterai les décisions qui seront prises. Évidemment, je n’ai aucun rôle à jouer dans ces prises de décision. Je sais qu’ils prendront les meilleures décisions pour tout le monde, acteurs comme suiveurs.

Quels seront tes principaux objectifs du printemps ?
J’aime vraiment les Strade Bianche. C’est clairement l’une de mes courses préférées. Je pense aussi à l’Amstel et à l’ensemble des Ardennaises. Ces courses seront mes priorités pour les semaines à venir.

Ces derniers temps, tu sembles avoir beaucoup progressé sur les courses d’un jour !
Je travaille très dur depuis longtemps et j’ai pris en maturité. J’essaie de progresser chaque saison un petit peu plus. Pour le moment, ça marche bien.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Simon CLARKE