Dylan Guinet : « Je m’en veux énormément »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Dylan Guinet peut se mordre les doigts. Sur le point de remporter le Grand Prix d’Ouverture de Saint-Hilaire-du-Harcouët, le sociétaire du VC Rouen 76 a commis une erreur qui lui a coûté cher. En levant les bras à quelques mètres de la ligne d’arrivée, il a vu le retour de Maxime Dransart qui l’a sauté sur la ligne (voir classement). Au terme d’une courte attente, le temps que les commissaires statuent, le verdict a été dur à avaler pour l’ancien du CM Aubervilliers 93. “J’ai vraiment fait n’importe quoi”, lâchait-il à DirectVelo après la cérémonie protocolaire. Il est revenu sur cet épisode.

DirectVelo : Quelle journée !
Dylan Guinet : La course a été très dure, ça ne s'est jamais posé. Avec le vent et la pluie, c'était très difficile... Je n'ai jamais fait de course comme ça en début de saison ! Ça "saccochait" de partout.

Dans le final, tu t’es retrouvé dans le bon coup...
Ça s’est joué entre Rouen, Nogent et Laval. On arrivait à être en supériorité numérique. Dans la dernière bosse, on est sorti avec Sébastien Havot et le coureur de Laval (Maxime Dransart, NDLR). On s’est directement entendu. On était les trois formations représentées. On se doutait que ça irait au bout. On a directement creusé l’écart. On savait donc que l’on allait se jouer la gagne à trois.

« JE PERDS UNIQUEMENT PAR MA FAUTE »

Comment s’est passé le sprint ?
J'étais en troisième position pour le sprint, c'était la place parfaite. On avait vent de face. J'ai lancé de super loin... J'ai vraiment fait n'importe quoi. Je m'en veux énormément !

Tu as levé les bras trop tôt...
Je suis frustré car je perds uniquement par ma faute, en lâchant trop tôt les mains du guidon. Je me fais sauter à quelques centimètres de la ligne, comme un Minime. Ça fait chier... Je l'ai vu (Maxime Dransart, NDLR) passer sur la droite à grande vitesse. Je me doutais que ça allait être compliqué. Je n'y croyais plus trop et l’on a su que c'est lui qui avait gagné quelques minutes après l'arrivée. Je ne peux m'en prendre qu'à moi !

Que t’inspirait cette épreuve ?
C'est une arrivée que j'aime bien. J'avais fait deuxième d'une étape ici sur le Tour de la Manche, derrière Jordan Levasseur. En plus, c'est une course que le club apprécie énormément. C'est d'autant plus rageant de faire deuxième de cette façon.

« ÉVITER DE FAIRE DES ERREURS DE MINIMES »

Pour toi, le point positif, c’est que tu as montré que tu étais en forme...
Je ne marchais pas plus que ça dans le Sud. C'est quand même rassurant de voir que je me sentais vraiment bien aujourd'hui (samedi).

Pourquoi avoir choisi le VC Rouen 76 à l’intersaison ?
Je suis allé à Rouen au moment où la DN d’Auber s’arrêtait. Stéphane Javalet m’a beaucoup conseillé ce club. Il m’a dit que je serais bien encadré avec deux bons dirigeants, Jean-Philippe Yon et Pascal Carlot, et avec un super programme de course qui me correspondait bien. J’ai rejoint Rouen pour essayer de passer le cap qui me manque. Je vais tout faire pour à l’entraînement. Je vais être sérieux sur les courses et éviter de refaire des erreurs de Minime (rire).

Quels seront tes objectifs ?
L’objectif, c’est d’essayer d’être plus fort, de passer un cap et de marcher sur des Classe 2 ou des belles Élites. J’espère vraiment faire une grosse saison. Le week-end prochain, je vais disputer le Grand Prix de Lillers. Ensuite, il y aura le Tour de Normandie et du Loir-et-Cher. C’est un gros programme. Je n’ai jamais disputé le Grand Prix de Lillers ni le Tour de Normandie. Je sais que cette course est vraiment la course du club. Ça me fait plaisir d’y participer. Je pourrai prendre ma revanche sur les routes de la région, même si ce ne sera pas le même plateau qu’aujourd’hui. Entre temps, je vais faire Nantes-Segré, en Coupe de France, avec un beau plateau. C’est sur de telles courses qu’il faut marcher.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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