Mercredi, lors du premier jour du Championnat du Monde à Berlin, les Pays-Bas ont facilement conservé leur titre en vitesse par équipes. En plus, de gagner l'or, l'équipe composée de Roy van den Berg, Harrie Lavreysen, Jeffrey Hoogland a amélioré à deux reprises le record du monde, passant de 41'"871 à 41'225 (lire ici). "Je n'ai aucune explication... Je pensais qu'on pouvait battre le record du monde, mais de 6/10e, c'est exceptionnel, c'est même bizarre", admet-il pour DirectVelo. 

DEUXIEME CARRIERE SUR LA PISTE

Une sacrée revanche pour le lanceur de l'équipe qui réussit pleinement sa deuxième carrière sur la piste. Le coureur de 31 ans avait en effet mis le vélo de côté en 2012, avant de revenir en 2015. "J'étais tellement déçu d'avoir raté les Jeux de Londres que j'avais décidé d'arrêter", explique-t-il. Ensuite, il est retourné vers son premier amour, le BMX avant de se tourner vers le football. "J'ai appelé le sélectionneur du BMX, Bas De Bever, qui m'a directement intégré au groupe. Mais cela m'a rendu un peu fou avec toutes ces chutes. Du coup, j'ai commencé le football en quatrième division. C'était chouette. Je jouais latéral droit. J'ai perdu 18 kilos, je voulais vraiment le faire sérieusement." Puis, l'envie de revenir sur la piste a été plus forte. "Cela a commencé de nouveau à me titiller. Je voyais ces gars rouler et je pensais : je peux le faire aussi. J'ai remis les chaussures de vélo. J'ai participé au championnat national de vitesse en décembre 2015, c'était ma première course depuis des années et je fais deuxième de la vitesse derrière Théo Bos."

UN SACRE COUP POUR LA CONCURRENCE

Si les Jeux de Rio arrivent trop tôt, le Néerlandais continue sur sa lancée.  Au Championnat d'Europe 2016, il devient vice-champion de vitesse individuelle. En 2017, il obtient le bronze en vitesse par équipes au Championnat d'Europe à Berlin. En 2018, il doit renoncer, à cause d'une blessure, au Mondial d'Apeldoorn. Il prend sa revanche en 2019 à Pruzskow avec le titre mondial et le voici qu'il confirme ce mercredi avec un deuxième titre mondial consécutif à Berlin. "Nous avons tous battu notre record. Nous avons énormément travaillé sur notre force. Nous avons franchi un cap important. La concurrence peut se poser des questions car cela doit être dur pour les autres pays pour combler l'écart, mais en même temps, cela ne veut rien dire car pour le même prix, on peut se louper à Tokyo. Aux Jeux de Tokyo, j'espère mettre la balle au fond des filets", conclut-il sur une note d'humour.