Vitesse par équipes : « Notre travail va porter ses fruits cet été »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo.com

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Comme en 2016, l'équipe de France de vitesse trébuche au pied du podium du Championnat du Monde. Ce mercredi soir, malgré deux améliorations du record de France, les trois mousquetaires (qui sont donc quatre) repartent sans médaille du vélodrome de Berlin.

Le match pour la médaille de bronze les a opposés à l'Australie qui a signé depuis le début du tournoi de moins bons temps que les Français. Pour cette petite finale, l'équipe tricolore est composée de Grégory Baugé, Sébastien Vigier et Quentin Lafargue qui a gagné sa place à la pédale en étant plus rapide que Melvin Landerneau, l'autre finisseur (12"84 contre 13"02 au dernier tour lancé).

« DU MAL À  AVOIR UNE ÉQUIPE COMPLÈTEMENT HOMOGÈNE »

La mise en route du Champion du Monde du kilomètre est difficile alors que Grégory Baugé pour son troisième sprint de la journée signe son meilleur temps en 17"3. Sébastien Vigier en très grande forme boucle son deuxième tour en 12"292. Jamais une équipe de France n'était allée aussi vite sur les deux premiers tours. A cette vitesse, Quentin Lafargue ne peut pas recoller et termine à 4/10 du finisseur australien. "Il y a surtout la déception de ne pas finir sur la boîte. L’année dernière, on était vice-Champion du Monde. Là, on a la médaille en chocolat", déclare à chaud Grégory Baugé à DirectVelo.

Au moment de faire le bilan, Sébastien Vigier constate qu'"encore une fois, on a eu du mal à avoir une équipe complètement homogène. C'est dommage. Peut-être aussi que nous n'avons pas été bons dans la stratégie de course. Il faudra analyser ce qu'il s'est passé avec la vidéo", dit-il à DirectVelo. Grégory Baugé se pose aussi la questions de l'homogénéité de l'équipe. "On avait fait 3e lors des Championnats d’Europe avec la même composition d'équipe. On doit trouver la bonne composition d’équipe. On a souvent tourné, en Coupe du Monde, au Championnat d’Europe et encore ici aux Mondiaux. On a les hommes pour et je n'oublie pas Michaël D'Almeida. Le choix de la sélection va être important. Il va falloir trouver la meilleure alchimie possible". Pour rappel, la sélection sera annoncée le 5 avril.

« CAPABLE D’ÉLEVER NOTRE NIVEAU »

La meilleure marque française avancée à 42"730 ne suffit pas à satisfaire le Tigre. "C'est dur de ne pas finir sur une belle note, au niveau de la place comme au niveau du temps". Surtout, le démarreur est persuadé que l'équipe de France en a encore sous la pédale. "Je crois vraiment que l’on est capable d’élever notre niveau, individuellement comme collectivement", assure-t-il. De son côté, Sébastien Vigier espérait aussi un meilleur temps. "Battre le record de France deux fois, c'est positif mais honnêtement ce n'est pas assez. On ne gagne pas de temps sur le troisième tour qui est notre point fort. On ne bat pas le record de beaucoup (1/10 de seconde quand les Hollandais ont rabattu le record du monde de de plus de 6/10, NDLR). À chaque fois, on grapille… Franchement, on espérait faire encore mieux que ça. On est un petit peu déçu mais ça reste de bon augure pour la suite".

La suite c'est Tokyo et ses J.O. puisqu'il n'y aura plus de grande compétition internationale d'ici-là, à part les Pré-olympiques prévues au mois d'avril au Japon. "La route vers Tokyo ne s’arrête pas là, même si c’était important de faire quelque chose. Certes, les Mondiaux sont importants mais cette année, le plus important, ce sont les Jeux. Je crois vraiment que l’on est capable d’élever notre niveau, individuellement comme collectivement. Certes, c’est rageant, mais je pense vraiment que notre travail va porter ses fruits cet été. Ce n’est pas de la langue de bois, je le pense vraiment". Les deux records du monde des Hollandais volants ne le découragent pas (lire ici). "On voit que devant, les temps continuent de descendre avec les Pays-Bas… ou les Anglais. Forcément, quand on voit ce que font les Néerlandais… Mais trois-quatre autres équipes sont capables d’aller chercher le podium. Je reste confiant. Le fait de voir qu’il y a encore du travail va nous pousser à continuer et à nous battre".

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