Charvieu-Chavagneux entre dans la cour des grands. Labellisée en National 1, la formation rhônalpine a réalisé un premier objectif. “C’est une étape importante pour le club, explique Hugues Thomas, directeur sportif de la structure. Avec la restructuration, c’était une évidence de postuler en N1. Cela faisait 21 années que l’équipe était en DN2. Des partenaires emblématiques et des collectivités nous ont fait savoir qu’ils souhaitaient que l’on accède à la N1. C’était presque une demande de leur part que l’on atteigne le meilleur niveau amateur”.

« SATISFAIT DU RECRUTEMENT »

Une fois cette décision entérinée, Charvieu-Chavagneux IC a construit les bases de son équipe. Dans l’espoir d’obtenir des résultats, ils se sont tournés vers des hommes expérimentés. “On a voulu des coureurs qui connaissaient la N1. Je suis satisfait du recrutement effectué, avec différents profils. On a également composé en fonction du groupe que l’on avait déjà. On a pris des coureurs qui allaient s’entendre les uns avec les autres”, souligne Hugues Thomas, qui espère que la mayonnaise prendra rapidement. “On veut que les choses se fassent vite. C’est important vis-à-vis des partenaires et des bénévoles que les résultats arrivent. On veut également prouver aux autres clubs que Charvieu a sa place et que ce n’est pas seulement grâce à des critères extra-sportifs que l’on a accédé à la N1”, admet-il auprès de DirectVelo.

Cette saison, Hugues Thomas a tenté de bâtir une formation homogène. En 2019, Charvieu-Chavagneux a pêché dans ce domaine. “L’année dernière, Paul Sauvage et Rémy Gras étaient nos deux leaders dans des registres différents. Malheureusement, Paul a souvent été esseulé aux avant-postes. Le but était d’avoir des coureurs pour l’épauler afin de gagner des courses plus régulièrement”. Pour y parvenir, le directeur sportif rhônalpin sait que la roue devra tourner. Au cours du précédent exercice, sa formation n’a pas été épargnée par les blessures. “Paul-Victor Esteves et Andréa Costa ont été victimes d’un virus et Francis Genetier s’est fracturé la clavicule. J’espère qu’ils auront récupéré pour que tout le groupe aille de l’avant. L’idéal serait d’avoir quatre ou cinq coureurs pour tirer les autres vers le haut”.

« AVOIR UNE ÉQUIPE COMPÉTITIVE »

Davantage que sur des individualités, Charvieu-Chavagneux cherche à s’appuyer sur un collectif. Les frères Bravard, Pierre Almeida, Maxime Vekeman et Justin Ducret ont notamment été recrutés pour étoffer le groupe. De même, le jeune Nathan Reina s’est montré à son avantage au cours des Boucles du Haut-Var. Toutefois, sur les seize coureurs de l’effectif, il n’y a que quatre Espoirs. “J’ai un petit regret : certains coureurs Espoirs ne nous ont pas fait confiance. Ils ne pensaient peut-être pas que Charvieu serait en N1. J’espère qu’ils nous feront confiance pour continuer à progresser à l’avenir. On a des perspectives de formation par la suite. On souhaite notamment s’appuyer sur notre équipe Juniors pour créer un groupe avec plus d’Espoirs l’an prochain”. 

Pour sa première année en National 1, Charvieu-Chavagneux nourrit d’importantes ambitions. “On aimerait bien terminer dans le Top 10 de la Coupe de France et avoir une équipe compétitive et régulière cette saison. On aimerait que ça ne soit pas toujours les mêmes coureurs à l’avant”. Pour la formation iséroise, les courses de la région constitueront également des objectifs à part entière. “Ça sera des passages importants via notamment le Grand Prix de Saint-Etienne, Annemasse-Bellegarde ou encore Bourg-Arbent-Bourg. Certains de nos partenaires seront présents sur ces rendez-vous. Le Rhône-Alpes Isère Tour, avec le départ et l’arrivée à Charvieu, sera aussi incontournable”. Hormis le RAIT, en Classe 2, Hugues Thomas et ses hommes seront également engagés à Paris-Mantes-en-Yvelines, au Grand Prix de Pérenchies, au Grand Prix des Marbriers ou encore au Grand Prix de Nogent-sur-Oise. “On a également postulé au Tour du Jura et au Tour de Guadeloupe”, conclut-il.