Il s’est passé beaucoup de choses, ce dimanche, sur les routes du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. L’échappée est allée - pour une seconde fois en trois jours - au bout, Julien Bernard (Trek-Segafredo) a décroché sa première victoire professionnelle après un joli mano-a-mano avec Nans Peters (AG2R La Mondiale) au Mont Faron, Nairo Quintana a réalisé le doublé après sa victoire finale au Tour de la Provence…

Passée plus inaperçue, la performance du jeune Lars van den Berg n’en est pourtant pas moins remarquable. Nouveau membre de la Conti Groupama-FDJ, le Néerlandais a bénéficié d’un nouveau règlement (lire ici) pour participer à l’épreuve avec l’équipe WorldTour du même nom. Une chance qu’il a pleinement saisie en terminant 3e sur les hauteurs de Toulon. “Je n’avais pas de bonnes jambes du tout hier (samedi) mais cette fois-ci, ça allait beaucoup mieux. J’ai connu une grosse différence en terme de sensations… Du coup, je ne m’y attendais pas du tout”, explique-t-il pour DirectVelo au moment de revenir sur ce résultat mémorable. “J’étais là pour aider l’équipe, bien sûr. Mais j’ai eu une opportunité sur le début de course et je me suis retrouvé dans l’échappée. Faire un podium, c’est incroyable !”.

« UNE SUPERBE EXPÉRIENCE »

Membre d’une échappée imposante de douze concurrents, Lars van den Berg promet pourtant ne jamais avoir véritablement eu le temps d’y croire. “Le plus fou, c’est que durant toute l’étape, je n’ai jamais imaginé que l’on allait se jouer l’étape avec les autres coureurs de l’échappée. Quand le peloton a commencé à se rapprocher, je me suis dit que l’écart n’était pas suffisant. Je pensais que Quintana allait faire rouler ses équipiers et nous reprendre dans la montée finale. Mais on a longtemps conservé la même avance pour la suite et on a pu se concentrer sur le gain de l’étape dans les derniers kilomètres”, concède le jeune grimpeur de 21 ans, qui attendait avec impatience le début de saison pour savoir s’il était véritablement un grimpeur (lire ici).

Sur les pentes du Mont Faron, il a réalisé une montée solide et régulière derrière Julien Bernard et Nans Peters, lesquels avaient déjà pris la fuite quelques kilomètres plus tôt. “C’était une montée très dure. Au pied, je me sentais plutôt bien puis finalement, au fil des minutes, j’ai commencé à trouver ça long”, se marre-t-il à chaud. Le garçon quitte le Var avec des souvenirs impérissables en tête. Et le moral gonflé à bloc. “Courir avec Thibaut (Pinot), l’un des meilleurs coureurs du Monde et travailler pour lui, c’est génial pour moi. C’était une superbe expérience, ça booste pour la suite”.