Michael Storer et le fantôme du Tour Down Under

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

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Michael Storer ne voulait surtout pas revivre le même scénario. Le 26 janvier dernier, le sociétaire du Team Sunweb avait tenté sa chance dans le Willunga Hill, l’ascension finale de l’ultime étape du Tour Down Under. “Je me souvenais très bien de ce qu’il s’était passé il y a quelques semaines. J’y étais allé trop tôt et je ne voulais surtout pas reproduire la même erreur”. Il s'était finalement contenté de la 5e place sur le sommet. Cette fois-ci, l’Australien a donc décidé d’attendre, ce vendredi, dans l’ascension finale vers les hauteurs de Grasse, lors de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Hanté par le fantôme du scénario du Tour Down Under, il s’est promis de ne pas reproduire une seconde fois la même erreur. “Mais cette fois-ci, j’ai probablement fourni mon effort un peu trop tard dans la dernière pente”.

Paradoxal, pour celui qui est finalement venu mourir à quelques mètres des Français Anthony Perez et Anthony Turgis, les deux derniers rescapés de l’échappée matinale (voir classements). “C’est dommage... . J’ai trop attendu… J’ai réalisé sur les tous derniers mètres que je n’allais pas être capable de rentrer mais qu’il n’allait pas me manquer grand-chose. C’est comme ça, il faut l’accepter”.

« L’UN DES MEILLEURS RÉSULTATS DE MA CARRIÈRE »

Pour son premier jour de compétition en Europe cette saison, après avoir enchaîné les jours de course en Australie, Michael Storer tenait, malgré tout, à rapidement positiver. “Je suis quand même très heureux de terminer 3e. C’est clairement l’un des meilleurs résultats de ma carrière jusque-là. Je dois m’en contenter, ce n’est pas si mal”. D’autant que le garçon n’avait pas franchement imaginé un tel scénario possible le matin-même. “Marc (Hirschi) ne se sentait pas très bien et le plan initial était plutôt de jouer les cartes de Nicolas (Roche) et Sam (Oomen). On avait quand même imaginé que je puisse tenter quelque chose, mais plutôt pour travailler pour les autres…”.

Puis il a vu la porte s’ouvrir et n’a pas hésité à tenter sa chance. “J’ai senti que j’avais de bonnes jambes. Il y a eu quelques attaques, notamment d’un coureur d’AG2R La Mondiale (Benoît Cosnefroy, NDLR). Il a fait un petit trou, il roulait vraiment fort, mais je sentais qu’il était possible d’aller le chercher”. Et même de le déposer dans les derniers mètres. Insuffisant, donc, pour remporter l’étape et s’emparer du premier maillot de leader. “Il y a eu une période d’hésitation dans le peloton, en cours d’étape. Les équipes qui jouent le classement général se sont regardées. Ils ne voulaient peut-être pas griller trop de cartouches. De l’autre côté, il faut avouer que les coureurs qui étaient devant étaient vraiment forts. Ces deux phénomènes expliquent le scénario du jour”.

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