Clément Carisey : « Je n'ai même pas pu lever les bras »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Et de trois ! Clément Carisey s'est imposé pour la troisième fois depuis le début de la saison. Le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux a remporté, ce mercredi, la dernière épreuve des Boucles du Haut-Var (voir classement). Quelques instants après l'arrivée, le coureur de 27 ans est revenu pour DirectVelo sur ce nouveau succès. 

DirectVelo : Tu prends ta revanche après ta 2e place à Tourtour !
Clément Carisey : C'est sûr que c'est la meilleure des façons de se rattraper. Hier soir (mardi), plus le temps passait, plus j'étais déçu. J'y repensais pendant la soirée, mais je n'ai pas commis d'erreurs. J'ai été battu par plus fort (Kévin Besson, NDLR). Je ne voulais pas absolument regagner, je souhaitais plus courir pour les copains. Mais oui ; ce succès est une bonne réponse par rapport à la 2e place de la veille.

« ÇA ALLAIT FORCÉMENT CASSER »

Te doutais-tu qu'un groupe si imposant allait s'échapper ?
On savait qu'il y avait du vent à 40 km/h. Il y avait des parties à découvert. On se doutait qu'à un moment donné, ça allait être nerveux et que ça allait forcément casser. Bourg-en-Bresse a fait le coup de bordure. On s'est retrouvé à deux de l'équipe, avec Mickaël Guichard, sur 18 coureurs. J'avais vraiment les jambes dures après mes efforts de la veille. Avec Mickaël, on s'est dit que l'on allait entretenir l'échappée et que l'on verrait comment allait se passser le final. 

Comment vous êtes-vous entendus avec Mickaël Guichard ?
Normalement, je devais plus travailler pour lui. Il essayait davantage d'attaquer. Quand ça attaquait et qu'il n'y était pas, j'essayais de ramener au train pour ne pas que l'on se fasse piéger. Dans le final, il a suivi une accélération. Le coup d'après, j'étais obligé de lever les fesses. Au train, je ne pense pas que j'aurais été capable de rentrer. Il y avait quand même pas mal de sprinteurs. On aurait été battu en cas de sprint.

Dans le final, tu t'es retrouvé dans un groupe de six coureurs avec notamment Romain Guillot et Maxime Jarnet...
Je savais qu'ils étaient rapides au sprint. Je ne voulais surtout pas arriver avec eux. Je ne savais pas trop comment manoeuvrer. En prenant un relais, j'ai vu qu'il n'y avait personne dans ma roue. J'en ai profité pour attaquer en même temps. J'ai poursuivi mon effort. Je me suis dit qu'il fallait que je prenne tout de suite 100 mètres d'avance. Ils allaient peut-être ainsi se regarder.

« ON COURT VRAIMENT LIBÉRÉ »

Finalement, tu as résisté jusqu'à la ligne d'arrivée...
J'avais tout à droite. Il y avait vent trois-quart dos, donc c'était facile pour prendre de la vitesse. J'ai appuyé à fond jusqu'à la descente, puis j'ai soufflé un peu. Ensuite, il y avait un peu de vent de face. Jusqu'à la flamme rouge, il fallait que j'aie un maximum d'avance pour ne pas être à la portée d'une attaque. C'est ce que j'ai réussi à faire. J'ai fini complètement mort, je n'ai même pas pu lever les bras.

Comment juges-tu ce début de saison ?
Je le trouve assez exceptionnel. Je savais que j'avais de la force à l'entraînement. Par contre, de là à être aussi performant en course, je ne m'y attendais pas forcément. Quand on a des coéquipiers comme Mickaël Guichard, on se dit que c'est plus facile. On peut se reposer sur eux. On a toujours une carte qui peut gagner la course ou au moins jouer les premiers rôles. On court vraiment libéré.

Vas-tu de nouveau essayer de t'imposer ce week-end aux Grand Prix d'Aix et de Puyloubier ?
C'est l'objectif. On est tous des compétiteurs. On veut tous gagner. Dans l'équipe, on est plusieurs à vouloir gagner. On va voir quel plan on peut mettre en place pour ramener la victoire à l'équipe. C'est le principal. 



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