Nicky Degrendele : « Mathématiquement encore possible »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Au Championnat du Monde à Berlin, Nicky Degrendele devra réaliser un exploit pour s'offrir le billet pour Tokyo. La Belge devra signer un excellent résultat au keirin tout en espérant que ses concurrentes directes pour la qualification olympique aient un mauvais jour (elle a 470 points de retard sur les Etats-Unis et 515 sur la Colombie). "Mathématiquement, c'est encore possible. Je ne peux pas faire de pronostic. Tout ce que je peux faire maintenant, c'est tout donner et ne pas avoir de regrets", déclare-t-elle à DirectVelo lors de la conférence de presse ce mardi à Gand.

La Brugeoise n'a pas vraiment la chance de son côté. Son parcours des deux dernières années est remplie de contre-temps : une chute en septembre 2018 à Saint-Quentin-en-Yvelines (France) et une disqualification à Pruszkow (Pologne) en mars 2019 au Championnat du Monde. Cet hiver n'a fait que confirmer cette tendance. Après le Championnat d'Europe à Apeldoorn, elle a souffert d'une infection à la jambe qui a mis en péril les deux premières manches de Coupe du Monde à Minsk et à Glasgow. Conséquence directe : des mauvais résultats et une pression supplémentaire pour revenir au niveau. 

LE JOUR DE GRÂCE À BERLIN ?

À Cambridge en Nouvelle-Zélande, elle est sortie dès les 1/16e de finale du tournoi de vitesse. Elle est revenue dans le coup en Australie à Brisbane (3e du keirin) et au Canada à Milton (finaliste du keirin). "Le plus important, c'est que je sois de retour au niveau mais évidemment, j'ai perdu des points dans l'aventure. Je ne peux pas revenir en arrière. Ce qui est fait est fait. Je dois juste espérer être la super Nicky au jour-J." 

Cependant, sa préparation a été encore perturbée par une chute en stage à Majorque au début du mois. "Je me suis blessée à la main, mais rien de grave." La semaine dernière, elle a été fiévreuse. "Mais elle va mieux, assure le coordinateur sportif Koen Beeckman qui y voit peut-être un signe. Qui sait, elle aura peut-être tout eu en deux ans comme poisse pour avoir son jour de grâce à Berlin". 

ELLE CONTINUERA APRÈS BERLIN

En cas de non-qualification olympique, Nicky Degrendele l'assure : elle continuera son sport. "Je l'aime trop pour arrêter. J'ai le niveau pour être performante".

Néanmoins, son environnement va changer car la fédération a décidé de ne plus la laisser s'entrainer à Aigle. "Peut-être que j'y retournerai pour quelques semaines. Mais pour les longues périodes, cela me parait compliqué car c'est difficile mentalement d'être si loin de ses proches pendant longtemps. Surtout quand tu n'es pas en confiance.  Mais le cadre de travail à Aigle est super pour progresser. Je verrai bien avec la fédération ce qu'on peut mettre en place", termine-t-elle.

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