Thomas Voeckler a déjà des certitudes

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

La saison 2020 vient de débuter il y a quelques semaines à peine et les plus grandes échéances du calendrier cycliste semblent encore loin de l’esprit de la plupart des coureurs et des directions techniques. Pour autant, Thomas Voeckler a déjà la tête aux grands événements qui l’attendent cette année en tant que sélectionneur de l’Équipe de France des professionnels. En 2020, les grimpeurs seront à la fête avec trois parcours particulièrement sélectifs : dans le Trentin (Italie) pour le Championnat d’Europe, à Tokyo (Japon) pour les Jeux Olympiques et à Martigny (Suisse) pour les Mondiaux. DirectVelo a profité de la présence de Thomas Voeckler sur le Tour de la Provence pour faire un premier point sur cette saison riche pour les Bleus.

DirectVelo : Tu étais présent sur le terrain durant neuf jours de course entre l’Étoile de Bessèges et le Tour de la Provence. Était-ce d’ores-et-déjà l’occasion de prendre la température avec des coureurs susceptibles d’être en Équipe de France ?
Thomas Voeckler : Je n’aime pas trop déranger les coureurs en course. Je préfère m’occuper de ça plus en amont ou au téléphone. Quand on est coureur cycliste, on n’a pas trop la tête à penser aux échéances trop lointaines, surtout quand on est au mois de février. En revanche, bien entendu qu’il y a des petits mots qui sont échangés. Ces deux courses m’ont aussi permis de voir l’état de forme actuel de chacun. Mais il y a encore beaucoup de temps.

Cette année, les parcours des Championnats d’Europe, des Jeux Olympiques et des Championnats du Monde seront tous les trois favorables aux grimpeurs. Feras-tu doubler voire tripler certains athlètes ?
Je considère que ça peut être une chance de pouvoir faire tourner un petit peu le groupe. Je pense notamment au Championnat d’Europe en disant cela. L’Équipe de France n’est pas forcément réservée à une Élite de trois ou quatre coureurs. Vu les parcours proposés, ça peut être l’occasion de donner la chance à certains autres coureurs en Italie. Des coureurs qui n’auraient peut-être pas un statut de leader sur un Championnat du Monde ou aux Jeux Olympiques.

« CES TROIS COUREURS FERONT PARTIE DES PILIERS DE NOTRE ÉQUIPE »

As-tu déjà des certitudes ?
Je ne vais pas trahir de secrets en citant trois noms. Quand on parle de Romain (Bardet), Julian (Alaphilippe) et Thibaut (Pinot), ce sont les meilleurs atouts français sur les parcours difficiles. Maintenant, il faudra espérer qu’ils soient à 100% de leur condition et qu’ils n’aient pas de pépins physiques et qu'il ne connaissent pas de chute. Sinon, ces trois coureurs feront partie des piliers de notre équipe aux Jeux Olympiques et au Championnat du Monde. Les trois sont motivés pour ces deux échéances.

Échanges-tu régulièrement avec les staffs de ces coureurs pour s’assurer qu’ils arrivent dans la meilleure condition possible sur ces événements ?
Je fais totalement confiance aux staffs des équipes et aux entraîneurs. Je ne m'immisce surtout pas là-dedans. Les coureurs professionnels sont intelligents. Ils ne viennent pas en Équipe de France juste pour porter le maillot. Les coureurs que l’on a cités sont capables de gagner les Jeux Olympiques ou le Championnat du Monde et il est évident qu’ils vont tout faire pour être dans la meilleure forme possible ce jour-là. Je ne m’occupe certainement pas de leur dire comment s’entraîner, ou autre. Ce serait totalement au-delà de mes compétences.  

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