Maëlle Grossetête veut s'imposer dans le peloton

Crédit photo Thomas Maheux / FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope

Crédit photo Thomas Maheux / FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope

Maëlle Grossetête s’apprête à vivre une saison importante. En 2020, la sociétaire de FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope espère continuer sa progression et se rapprocher des meilleures. Après avoir effectué sa reprise en Australie, à l’occasion du Tour Down Under, avant d’enchaîner avec la Course de Torquay, puis la Cadel Evans Great Ocean Road ; l'athlète de 21 ans a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Que t’a inspiré ta reprise en Australie ?
Maëlle Grossetête : C’était une sacrée expérience. À l’aller, on a été bloquées deux jours à Dubaï à cause d'inondations. On a mis quatre jours par aller de Paris à Adélaïde. C’était quatre jours sans vélo, avec du stress et pas mal d’attente. Au final, on est arrivées la veille de la course à 22h30. Le départ était donné le lendemain à 10 heures. Avec le décalage horaire, on n’a pas beaucoup dormi. Une fois sur la ligne de départ, c’était parti. Il vaut mieux en rire maintenant.

« UNE BELLE EXPÉRIENCE À PARTAGER »

Comment la course s’est-elle passée, sportivement parlant ?

Bizarrement, la première étape s’est très bien passée. J’avais de bonnes sensations et des nerfs sur le vélo. Puis, les deuxième et troisième jours ont été plus durs. On en a bavé ! Après, ça allait de mieux en mieux jusqu’aux dernières courses. Avec l’équipe, on a pris des bons automatismes. On se trouvait et ça s’est conclu avec la victoire de Brodie. C’est top.

Et humainement ?
C’était un pays qui me faisait rêver depuis toute petite. Y aller, c’était génial. Au-delà du vélo, on a pu profiter de l’environnement : on a été à la plage, on a fait du voilier. On s’est fait plaisir. C’était une belle expérience à partager avec toute l’équipe. La culture est géniale là-bas et les cafés sont très bons ! On a pu rouler dans de bonnes conditions et prendre les premières marques de bronzage. C’était un chouette voyage. Quand sportivement, ça suit, c’est top.

Quelle sera la suite pour toi ?
Je suis contente d’avoir été en Australie faire les premières courses parce que ça donne une idée du niveau de forme que l’on a. Pour préparer les Classiques, je pense que c’est une bonne chose. Maintenant, il faut faire attention de ne pas tomber malade. Je vais reprendre les courses en Europe au Het Nieuwsblad, le 29 février. Ensuite, il y aura le Ronde van Drenthe, puis Nokere.

« PASSER UN CAP »

Qu’attends-tu de cette année ?
C’est ma dernière année chez les Espoirs. Au niveau international, j’espère passer un cap pour être avec les meilleures sur la fin. Sur les courses les plus importantes, j’aurai un rôle d’équipière. Je veux m’imposer dans le peloton et ça passe par aider mes leaders jusqu’à la fin des courses. Forcément, ça permet de passer un cap et d’être en haut des classements. Sur les courses d’un niveau inférieur, il y aura des opportunités. J’aurai des objectifs en contre-la-montre pendant les courses par étapes. Je viserai également le Championnat de France Élites de chrono, où j’aimerais jouer le podium. Il y a un gros niveau en France, mais c’est ce qui pousse vers le haut.

Et sur la route ?
J’aimerais également lever les bras. C’est génial comme sensation. La dernière fois, c’était à Sauternes en Coupe de France, il y a deux ans. Ça fait un moment. Il va falloir saisir les opportunités. J’adore comme Brodie, notre nouvelle coéquipière, court. Elle est offensive et prend souvent le risque de tout perdre. Je pense avoir le même tempérament. Il faut saisir la bonne opportunité en étant un peu intelligent. Des fois, ça ne marche pas mais quand ça fonctionne, c’est cool.

Tu ne comptes pas uniquement briller sur les contre-la-montre !
J’aime bien les contre-la-montre, mais j’affectionne aussi toutes les Classiques où la météo peut être difficile. Il y a des moments nerveux et de stress dans le peloton parce qu’il faut être placée avant un Mont ou un secteur pavé. J’aime les courses décousues où l’on ne peut pas prédire le scénario. Il ne faut pas qu’elles soient trop dures, mais pas toutes plates non plus.

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