Dès les premiers contreforts du col de l'Espigoulier, Cyril Barthe fait chauffer les bougies. Il sort d'entrée de jeu, en compagnie de Jonas Koch (CCC Team), sur la deuxième étape du Tour de la Provence. Mais il ne peut suivre le rythme de l'Allemand. L'arrivée de Victor Lafay (Cofidis) lui permet de revoir la tête peu de temps après le sommet de l'Espigoulier. Les trois coureurs sont partis pour une belle aventure de plus de 100 kilomètres. "J'ai couru un peu comme j'aime. J'ai fait un peu le fou-fou en prenant l'échappée", déclare au micro de DirectVelo le sociétaire de B&B Hôtels-Vital Concept.

Après les bougies du moteur, Cyril Barthe passera aux bougies du gâteau car le Basque fête ce vendredi ses 24 ans. "Du coup, je me suis dit que je n'allais pas avoir de regrets et que j'allais me faire plaisir sur le vélo". Dans sa fugue, il n'a pas tenté de ramener un maillot distinctif. Il a laissé ses compagnons d'échappée se disputer les points du Grand Prix de la Montagne. "Dans une étape aussi longue, chaque cartouche compte. J'ai préféré en garder un peu". L'écart atteint les neuf minutes peu avant le 50e kilomètre. "Malheureusement, l'écart n'était pas assez suffisant et on n'était que trois", regrette-t-il. Dans l'avant-dernière ascension, la côte du Brûlat, il a encore un peu d'énergie pour appuyer sur les pédales. "J'ai pu en remettre un peu. Je suis content de ma forme". Tout en étant réaliste sur l'issue de l'échappée. "Les cadors ont pris le dessus. Avec une arrivée pareille sur la route  des Crêtes, je n'avais rien à espérer".

Il tentera de récupérer du mieux possible en prévision du Mont Ventoux au menu ce samedi. "C'était un effort hyper intense et hyper long", avoue-t-il. Le Champion de France Espoirs 2018 se montre satisfait de sa condition en ce début de saison. "Les sensations sont vraiment bonnes. Malheureusement, à Bessèges, je n'ai pas eu d'ouvertures pour obtenir de bonnes places. Je râlais. Ce qui compte, c'est que je progresse et que j'évolue. Les résultats parleront d'eux-mêmes plus tard si ça continue comme ça", termine-t-il.