Charlie Quarterman : « Perdre quinze kilos ce soir »

Crédit photo William Cannarella - DirectVelo

Crédit photo William Cannarella - DirectVelo

Charlie Quarterman est dans le grand bain. Après ses débuts chez les pros lors de l’Étoile de Bessèges, le Britannique - résident d’Oxford - s’est fait plaisir ce jeudi à l’occasion de la première étape du Tour de la Provence (2.Pro) en partant à l’offensive. DirectVelo a recueilli la première réaction du coureur de la Trek-Segafredo, meilleur grimpeur de l’épreuve après cette première journée.

DirectVelo : On imagine que tu t’es fait plaisir à l’avant ce jeudi !
Charlie Quarterman : Ce n’était que ma deuxième course professionnelle, ma première présence dans une échappée et à vrai dire, je dois admettre que c’était plus “simple” que ce que j’imaginais (rires). Bon, ça s’est corsé sur la dernière heure de course, quand on s’est mis à accélérer et là, ça a vraiment roulé fort ! On a bien roulé, bien collaboré. J’étais surpris de voir qu’on a résisté aussi longtemps. C’était une bonne journée.

Tu as donc eu le temps d’y croire ?
Oui, à quinze kilomètres de l’arrivée. Le peloton n’arrivait plus à nous prendre de temps et on venait de se mettre totalement à bloc. Tous les coureurs de l’échappée étaient vraiment forts, ça m’a agréablement surpris. Il fallait quand même que je gère un tout petit peu car j’avais pris des secondes de bonification et le but n’était pas de se faire distancer du peloton au cas où l’on soit repris. Mais bon, avec ce vent de côté et un peloton lancé à fond, je me suis toujours dit que ça allait quand même être dur.

Penses-tu avoir la moindre chance de conserver le maillot de meilleur grimpeur au terme de la 2e étape ? As-tu un plan en tête ?
Le plan, c’est de perdre quinze kilos ce soir (rires). Je ne vais pas manger ce soir, ni demain matin, mais ça risque d’être dur quand même… Si j’y arrive, peut-être que j’aurai une petite chance de garder le maillot. Plus sérieusement, avec l’étape qui arrive et ce que je devrai faire pour l’équipe, je pense qu’il sera particulièrement difficile de conserver ce maillot.

« PAS SÛR QU’IL AIT VRAIMENT 18 ANS »

L’Étoile de Bessèges était une course intéressante pour faire tes débuts chez les pros, avec des parcours variés…
Pour être honnête, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir dans le vent, notamment la première journée. Mais c’est vrai qu’il y avait un bon mixte au niveau des étapes. C’était une découverte en terme de niveau. C’était des débuts difficiles mais d’un autre côté, j’ai vu que je n’étais pas non plus à des années lumières de ce niveau. Je l’ai encore confirmé aujourd’hui (jeudi), c’est bien. J’aurai de toute façon l’occasion de poursuivre mon apprentissage sur d’autres types de courses prochainement, avec l’UAE Tour puis les Classiques, où j’irai pour voir ce qu’il en est vraiment sur le terrain.

La formation Trek-Segafredo fait confiance aux jeunes et a recruté de nombreux talents prometteurs récemment. Est-ce plus confortable de courir avec des jeunes de ta génération ?
Nous avons un mixte parfait entre les anciens, expérimentés, et les nouveaux. Les anciens nous apprennent beaucoup de choses, notamment tactiquement. C’est important pour nous, les jeunes. Surtout pour Quinn (Simmons), qui sort à peine des rangs Juniors ! Nous avons tellement à apprendre ! C’est top de compter sur eux.

Quinn Simmons a trois ans de moins que toi. Finalement, tu n’es peut-être plus si jeune !
(Rires). C’est mon compagnon de chambre ici en Provence. Je ne suis pas sûr qu’il ait vraiment 18 ans. D’ailleurs, quand on voit la facilité avec laquelle il a gagné le Mondial, on peut se demander s’il était vraiment chez les Juniors (sourires). Il a dû mentir !

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