Nicolas Malle est triste. A Mauléon, après l'arrivée du Trophée de l'Essor, il ne retient pas ses larmes et sa 3e place ne le console pas. "Hier (samedi), j'ai perdu mon grand-père et je voulais gagner pour lui. Il a souvent été malade mais il s'est battu toute sa vie. Je voulais lui dédier cette victoire. Je ne sais pas pourquoi mais, ce matin, j'y croyais. Je n'ai pas réussi et je suis déçu", confie-t-il à DirectVelo.

Mais ce premier podium de la saison (voir classement) démontre que le coureur du VC Pays de Loudéac est en forme dès sa deuxième course de la saison. "J'ai fait tout ce qu'il fallait faire cet hiver. Je suis revenu chez mes parents et le travail paie. On a une super équipe et j'aimerais continuer ainsi. J'ai envie de prouver que je ne suis pas fini et démontrer ce que je vaux", assure-t-il. Dans l'emballage ce dimanche, ses coéquipiers ont roulé pour lui, "mais je n'ai pas réussi à conclure. Je suis déçu". 

LA SELLE DEUX CENTIMETRES PLUS HAUT

Le Champion d'Europe Juniors 2016 mise beaucoup sur cette saison 2020. "C'est une année charnière pour moi. Je sais que l'équipe compte sur moi. Je suis jeune mais je suis quasiment le capitaine de route", ressent le coureur de 21 ans. Il a changé d'entraîneur, puisque dorénavant suivi par Julien Guay. "J'en sens déjà les effets. Par exemple, j'ai monté ma selle de deux centimètres après une étude posturale. Je me dis que j'étais un peu à côté de la plaque pendant trois ans. J'ai pourtant l'impression d'avoir toujours fait ce qu'il fallait".

L'ambiance générale du club loudéacien le pousse vers le haut. "Je vois des coureurs comme Maxime Chevalier marcher fort, faire ce qu'il faut et je me suis dit que je peux en faire autant même si je ne suis pas à son niveau. J'ai envie de tout donner et de ne pas avoir de regrets". Et le Normand aura encore une pensée pour son grand-père. "J'avais réussi à gagner quand ma grand-mère était décédée. J'essaierai de lui rendre hommage une autre fois".