Les bordures, une bonne souffrance à Bessèges

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Les chasseurs de Classiques n’auront pas fait le déplacement sur l’Etoile de Bessèges pour rien. Mercredi, à l’occasion de la 1ère étape de l’épreuve, tracée autour de Bellegarde, les coureurs de cette 50e édition ont dû affronter un vent terrible tout au long de la journée. Un vent qui a créé une course de mouvements et de bordures jusqu’à éliminer des candidats à la victoire finale dès la première journée de compétition de la semaine. “Il y a eu du sport avec ce mistral ! Dans la vallée du Rhône, on connaît ce vent, il est redoutable”, lâchait Lilian Calmejane à chaud. Après coup, de nombreux coureurs ont admis avoir apprécié cette grosse bataille. C’était notamment le cas de Michael Valgren. “C’est vraiment bien de pouvoir être dans le vif du sujet d’entrée de jeu. C’est une bonne préparation. Dans la première bordure, on était bien avec l’équipe mais on s’est fait avoir sur la deuxième cassure en ne prenant pas un rond-point du bon côté… On n’a pas été très chanceux, mais c’est le jeu avec ce scénario. De toute façon, on est ici pour bosser”, résumait le solide athlète de la formation NTT auprès de DirectVelo, au départ de la 2e étape, jeudi matin.

« TOUT CE DONT ON A BESOIN »

Lorsque l’on demande au coureur danois s’il a apprécié bouffer du vent toute la journée, il se met à rire. “C’est toujours stressant et un peu dangereux mais ça reste sympa. ll y a de l’adrénaline. C’est ce que je suis venu chercher en faisant ma reprise en France cette année. Je ne voulais pas de conditions trop chaudes ni trop froides, mais me rapprocher de ce qu’il faudra affronter sur les premières semi-Classiques”. Dimitri Claeys est venu sur les routes du Gard avec en tête « ses » Classiques belges. Le Flamand a également aimé souffrir mercredi. Je suis venu chercher ça, c’est sûr. On veut prendre du rythme. Une course de bordures, dans le vent, c’était parfait et une bonne préparation pour les Classiques”. Le coureur de la Cofidis aime le format sur cinq jours de l’épreuve, avec des étapes très variées. “C’est dur : il y a du vent, des petites bosses… Tout ce dont on a besoin à cette période de l’année ! C’est un bon test pour savoir où tu en es et si tu as bien travaillé cet hiver”.

« MÊME SI C’EST STRESSANT ET TENDU... »

Mathieu Burgaudeau, de son côté, ne disputera pas de « Flandriennes » cette saison, se concentrant notamment sur les Ardennaises. Peu importe : lui aussi a apprécié se faire violence sur l’Etoile. “Ce genre de scénario et d’étape permet de vite te mettre en jambes. C’est mouvementé, c’est nerveux, il faut courir aux avant-postes… Même si c’est stressant et tendu, ça fait du bien”. Bien qu’ils aient tous dû se faire violence, les coureurs ont visiblement apprécié le scénario venteux de cette première journée, avant un scénario somme toute plus... classique, ce jeudi, avec cette arrivée au sprint (voir ici). 

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