Jean-Pierre Drucker : « Je me suis demandé si je reviendrais au niveau »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Ce dimanche, au Trofeo Palma, Jean-Pierre Drucker faisait partie de la dernière échappée qui a tenu tête au peloton jusqu'à quinze kilomètres de l'arrivée (voir ici). Le Luxembourgeois n'est donc pas allé au bout mais cette offensive lui donne le moral pour la suite. "La forme revient doucement. Il me manque un peu l'intensité. J'ai fait une bonne base cet hiver et je me sens déjà bien", déclare-t-il à DirectVelo. Jeudi, il a aidé Pascal Ackermann qui a pris la deuxième place du sprint au Trofeo Felanitx. "C'était la prise de repères. Nous n'avons pas gagné mais c'est surtout important de répéter ses gammes et puis Matteo Moschetti est très rapide", concède-t-il.

UNE ANNÉE 2019 DIFFICILE MENTALEMENT ET PHYSIQUEMENT

Le coureur de Bora-Hansgrohe compte rapidement oublier sa campagne 2019 pourrie par deux blessures. À Waregem, lors d'À Travers la Flandre, Jempy Drucker avait chuté lourdement et s'était fracturé la sixième vertèbre cervicale et souffrait d’une commotion. À la Vuelta, il s'est fracturé le coude. "J’ai eu onze points de suture et j’ai eu le bras immobilisé dans un plâtre pendant dix jours. Ce n’était pas drôle. J’avais le coude et le dos entaillé." Une période difficile à gérer mentalement pour le 6e du Het Nieuwsblad. "J'avais galéré pour revenir et je comptais faire une Vuelta pleine et un bon Championnat du monde. Tout s’écroulait à nouveau. Je suis tombé à un jour de l’arrivée de la Vuelta. J’étais à l’hôpital et j’avais presque les larmes aux yeux. Je me retrouvais de nouveau à l’hôpital.  J'ai fait quatre mois sans vélo. C'est compliqué quand tu vois les autres marcher. Je me suis demandé si je reviendrais un jour au niveau".

AVANT-DERNIER WAGON DE TEMPS EN TEMPS

En 2020, le coureur de 33 ans retrouvera son rôle de lieutenant pour Peter Sagan mais pas uniquement. "Avec le départ de Sam Bennett, il y aura peut-être des opportunités pour moi au sprint". Néanmoins, il se voit également bien devenir un poisson-pilote. "Je l'étais déjà l'an dernier pour Sam Bennett. C'est sympa d'avoir un gars dans ta roue capable de gagner. Pascal Ackermann possède sa locomotive avec Rudiger Selig, mais je me mettrai de temps en temps comme avant-dernier wagon", termine-t-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Jean-Pierre DRUCKER