On a retrouvé : Irwin Gras

Crédit photo Régis Garnier - Velofotopro et Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - Velofotopro et Freddy Guérin - DirectVelo

Irwin Gras, 28 ans, est aujourd'hui bien loin des sous-bois. Mais le Lorrain, désormais installé en Île-de-France, suit toujours la discipline et notamment les performances de son frère, Yan (Team Chazal-Canyon-3G Immo). DirectVelo a retrouvé l'ex-coureur du CC Etupes, ancien pensionnaire de l’Équipe de France de cyclo-cross.

DirectVelo : As-tu suivi l’actualité du cyclo-cross cette saison ?
Irwin Gras : Oui, je suis encore l'actualité. Je vais sur DirectVelo, je regarde souvent les sites de streaming pour suivre les épreuves belges. Je suis également les manches de la Coupe de France. J'essaie de me tenir à la page. La dernière fois que j'ai assisté à un cyclo-cross, c'était en décembre 2017 lors de la Coupe de France à Jablines (Seine-et-Marne). Mon frère avait remporté la course Espoirs.

Ce n'est pas récent !
Si j'ai l’occasion d'aller sur un cyclo-cross, j'y vais. J'avais également assisté à une épreuve en Belgique. Mais j'ai tourné la page. Je suis concentré sur ma vie personnelle. Je suis passé à autre chose en arrêtant en 2013. Pendant six mois, je ne voulais plus entendre parler de vélo. J'avais eu quelques soucis personnels. J'avais prévenu Jérôme (Gannat) et Julien (Pinot) qui me dirigeaient au CC Etupes. Je n'étais plus concentré sur le vélo. C'est pour ça que j'avais choisi d'arrêter. J'ai repris une licence pour 2014 à l'ASPTT Nancy mais je n'ai jamais couru. Avec mon travail de l'époque, ce n'était pas possible. Ma dernière vraie course date d'octobre 2013.

UN VÉLO DE CHRONO À DOMICILE

Depuis, ton frère Yan est devenu l'un des meilleurs cyclo-crossmen français.
Je suis sorti du monde du sport mais je suis bien sûr les performances de Yan. J'ai un œil protecteur. Je suis forcément fier de ce qu'il fait. C'est plaisant de voir ses performances. On se voit moins désormais. Il vit sur Nancy et moi en Ile-de-France, mais ça ne m'empêche pas d'être content de voir ce qu'il fait ! On avait eu une trajectoire quasi-similaire en 2013 au Championnat de France de Nommay (Doubs), pour ma dernière saison de cyclo-cross. J'avais terminé 4e chez les Espoirs, et lui 3e chez les Juniors. C'était sympa, nous en reparlons parfois.

A quoi ressemble aujourd'hui ton quotidien ?
Je vis donc en région parisienne. J'ai été vendeur pendant quatre ans chez Décathlon, à Compiègne (Oise), jusqu'à 2016. J'ai depuis passé un concours, et je suis devenu fonctionnaire administratif. Je bosse depuis quelques années à Paris, dans les bureaux. J'ai trouvé mon équilibre. Quand on est sportif, on se coupe de pas mal de choses. Bien sûr, ça amène des joies. Mais aujourd'hui, ma vie sans compétition me convient.

Es-tu remonté sur un vélo ?
Je fais encore du sport : de la musculation, de la natation, de la course à pied et du vélo. J'ai gardé tous mes vélos ! J'ai chez moi un vélo de chrono, un de cyclo-cross qui est monté, des cadres etc. L'hiver, quand ça me prend, je fais un petit tour. Quand il fait beau, je peux faire 90-100 kilomètres.

« LA VIE ÉTAIT SIMPLE »

A tes collègues de travail, que dis-tu de ton passé de cycliste ?
Je ne suis pas trop du genre à m'exposer. Au boulot, je dis simplement que j'ai fait du sport. Sinon, je retiens la période où je suis arrivé au CC Etupes. J'avais fait un très bon mois de janvier 2011. J'avais terminé 7e et 8e de deux manches de la Coupe du Monde, à Pontchâteau et à Hoogerheide. J'avais pris la 12e place du Mondial chez les Espoirs, à Saint-Wendel (Allemagne). Jimmy (Turgis) avait terminé 9e, Matthieu (Boulo) 4e. C'est Lars Van der Haar qui s'était imposé. J'avais fait un bel hiver. J'ai passé trois belles années au CC Etupes.

Suis-tu toujours les résultats de tes anciens coéquipiers ?
Je suis en contact avec encore pas mal de monde. Je suis la carrière de ceux qui sont chez les professionnels. Ça me fait toujours un petit truc de voir Warren (Barguil) attaquer dans un col et mettre tout le monde en file indienne ! A l'époque, j'ai couru avec Warren, Kenny (Elissonde) ou encore Emilien (Viennet). Pendant cette période, je ne faisais que du vélo. La vie était simple. J'étais toujours chez mes parents, j'étais assisté. Je ne pensais pas à un éventuel passage chez les pros. Je voulais juste profiter de ma chance d'être dans une équipe structurée comme le CC Etupes.

Tu sembles n'avoir aucun regret !
Effectivement. J'ai arrêté le vélo au moment où j'ai voulu. Des personnes n'ont peut-être compris pourquoi j'avais arrêté à l'époque mais c'était mon choix. Aujourd'hui quand je remonte sur le vélo, ce n'est que pour le plaisir même si j'ai toujours la petite fibre du compétiteur. A l'époque où je bossais chez Décathlon, j'avais envisagé de faire du triathlon mais c'était compliqué avec le travail de faire les deux.



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