Mathilde Gros, du soleil plein les jambes

Crédit photo Franck Caudrelier - Look Cycle

Crédit photo Franck Caudrelier - Look Cycle

Mathilde Gros a débarqué au Canada avec le teint hâlé. Avec toute l'Équipe de France, elle a participé à un stage en Afrique du Sud, où elle est passée de 2019 à 2020. "En janvier, il fait froid en Europe. C'est compliqué d'aller rouler sur la route, il fait souvent moche, froid... En Afrique du Sud, nous avons travaillé autant qu'à d'autres périodes de l'année mais ça nous a fait du bien de profiter du soleil dans un cadre idyllique", raconte-t-elle à DirectVelo.

Entre Paris et le Cap, il n'y a qu'une heure de décalage horaire, ce qui limite la fatigue à l'aller et au retour. "C'est pour ça que nous y sommes allés". Il y a aussi quelques degrés de décalage entre l'hémisphère nord et le sud à cette époque de l'année. "Le soleil fait beaucoup, ça nous remet dans une bonne dynamique. On a fait le plein de vitamines D alors qu'on est souvent en carence. Nous avons beaucoup roulé sur route, plus que d'habitude, et nous nous sommes bien entraînés avant les Championnats du Monde qui seront très importants", rappelle la sociétaire de l'US Créteil. "J'ai adoré".

« ON SENT LA PRESSION QUI AUGMENTE »

En Afrique du Sud, la petite troupe tricolore tournait dans un vélodrome couvert sur une piste en béton. Alors à Milton, pour la dernière manche de la Coupe du Monde, le premier objectif sera "de reprendre les marques sur une piste en bois et de reprendre des sensations". La double Championne d'Europe de keirin jette un oeil critique sur son début de saison. "Je sens qu'il y a des choses à améliorer en vitesse. Je dois reprendre mes repères pour voir ce qu'il reste à améliorer pour le Championnat du Monde, tout en donnant le maximum comme d'habitude pour marquer le plus de points possible en vue de la qualification pour les Jeux". Ce dernier rendez-vous avant le Mondial de Berlin peut encore servir de banc d'essai. "Pourquoi pas essayer des choses sur le 200 mètres ou des braquets dans des matchs ?". 

À 20 ans, Mathilde Gros garde la tête froide et reste lucide face aux attentes qu'elle engendre. "C'est une année olympique, importante. Nous sommes plus médiatisés, plus sollicités, on sent la pression qui augmente, surtout que je suis la seule féminine". Face aux encenseurs, elle répond par les résultats de la compétition. "On met beaucoup d'espoirs en moi alors que je n'ai fait qu'une médaille de bronze au Championnat du Monde (en vitesse en 2019, NDLR). Je ne suis pas du tout la favorite. Il faut que je me concentre sur moi-même et que je prenne du plaisir dans ce que je fais", conclut-elle.

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