St-Michel-Auber 93 vise toujours la deuxième division

Crédit photo Christophe Dague / DirectVelo

Crédit photo Christophe Dague / DirectVelo

À Aubervilliers, à l’occasion de la présentation des différents effectifs de St-Michel-Auber 93, DirectVelo s’est entretenu avec Stéphane Javalet. Le directeur général de la structure francilienne a passé en revue les effectifs 2020. Il en a également profité pour afficher les ambitions du club avant ce nouveau cru, et confirmé sa volonté de monter d'un cran à la fois chez les féminines et avec sa Continental. 

DirectVelo : Comment appréhendes-tu la saison à venir ?
Stéphane Javalet : Je suis confiant. On va faire de belles choses. Nous ne sommes pas la plus grosse cylindré mais on va jouer sur tous les tableaux. Notre principale ambition pour l’année prochaine, c’est de monter d’une catégorie avec les Élites Hommes. On vise la deuxième division. Avec les Élites Femmes, on est tourné vers le niveau UCI. Dans le club, tous les coureurs, quel que soit le niveau dans lequel ils évoluent, ont à cœur de briller. Cette année encore, l’équipe St-Michel-Auber 93 va réussir grâce à sa jeunesse, à sa politique de formation et à sa pluridisciplinarité. C’est ce qui fait notre identité.

« IL FAUT FAIRE ATTENTION AUX ÉQUILIBRES »

L’arrêt de la DN ne va-t-il pas à l’encontre de cette identité ?
Ça a été une vraie blessure de mettre la DN en sommeil pour 2020. C’est un coup dur bien évidemment, mais on va s’atteler à la remettre en place rapidement. Pour le moment, nous allons nous concentrer sur la saison à venir et sur les forces en présence. Et elles sont nombreuses ! 

Il y a eu beaucoup de mouvement au sein de la Continental, avec une formation renouvelée à 50%...
Oui, il a fallu gérer les départs. Le taux de renouvellement est élevé. Malgré ça, non seulement nous avons su créer une nouvelle fois un groupe où il fait bon vivre, mais nous avons également encore un groupe de qualité. Entre les apports extérieurs et les purs produits maison, les coureurs seront complémentaires. Il y aura tous les profils : puncheurs, grimpeurs, sprinteurs et rouleurs. Quand on construit un groupe, il faut faire attention aux équilibres. Nous y sommes parvenus. Les arrivées de Bryan Alaphilippe, Adrien Guillonnet et Louis Louvet, qui s’ajoutent aux signatures des contrats professionnels de Baptiste Constantin et de Baptiste Bleier, permettent de nous renforcer sur tous les terrains ! Baptiste  a survolé les chronos amateurs l’année dernière. Il devra nécessairement avoir un temps d’adaptation chez les pros, mais il a les capacités pour briller. Flavien Maurelet, qui est un équipier modèle, fera partie des coureurs protégés sur les courses qui lui conviendront. Il pourra jouer sa propre carte. Morne Van Nierkerk nous a montré l’étendue de son talent lors du dernier Tour du Limousin, on sait qu’il est capable de grandes choses. L’équipe pourra s’appuyer sur Yoann Paillot en contre-la-montre et on pourra compter sur l’expérience d’Anthony Maldonado…

Voilà donc une équipe pour tous les terrains !
C’est ce qui nous a manqué en 2019. On ne pouvait pas répondre présent partout. Cette année, ce sera différent.

« LOUIS LOUVET PEUT ALLER LOIN »

Quels sont les objectifs fixés au groupe professionnel ?
La Coupe de France sera l’un des fils rouges de l’équipe. On ne va pas se cacher, on vise le classement général par équipes. Les gars feront tout pour aller chercher les points. Je veux que nous répondions présents toute l’année ; sur les courses d’un jour comme sur les courses par étapes. Nous avons les individualités et le collectif pour ça. Pour le sprint, on va s’organiser autour de Bryan Alaphilippe. J’espère qu’il va concrétiser son potentiel. Adrien Guillonnet visera les courses de dénivelés. Il fait partie des dix meilleurs grimpeurs français. Il sera notre leader pour le mois de février. Avec le Grand Prix la Marseillaise, l’Étoile de Bessèges ou le Tour du Haut-Var, il va pouvoir montrer de quoi il est capable.

Qu’attends-tu de l’arrivée de Louis Louvet dans le peloton professionnel ?
Louis est l’un des meilleurs coureurs amateurs. C’est le second Espoirs français (au Challenge BBB-DirectVelo 2019, voir ici). Ça vous situe le niveau et ça témoigne de nos ambitions. Il a un très gros moteur, une puissance physique phénoménale... Il va pouvoir montrer tout ça sur les routes très prochainement. Avec du travail et un peu de méthode, il peut aller loin, quitte à se prendre deux-trois petites claques de temps en temps. D’ailleurs, plus généralement, nous avons une équipe jeune. Les coureurs vont devoir s’habituer aux exigences du plus haut niveau, ce ne sera pas forcément facile pour eux, surtout les premières semaines. En tout cas, nous avons un effectif talentueux. Je sais que les coureurs pourront compter sur l’expérience de Tony Hurel, leur capitaine de route, pour les accompagner. Je suis impatient de voir ce que ça va donner.

Le groupe féminin s’est également renforcé, notamment avec l’arrivée de l’ancienne Championne de France, Charlotte Bravard…
Bien sûr. En 2019, nous n’avons pas eu de chance chez les Femmes. Les blessures se sont succédées. Cette année, en plus d’avoir un effectif de qualité, nous avons la quantité ! On peut espérer gagner de belles courses.

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