Initialement, ce Championnat de France de cyclo-cross n’était pas prévu au calendrier de Victor Koretzky. Mais l’Occitan avait envie de se faire plaisir. “J’avais fait ma reprise lors du Championnat régional. J’avais battu Lilian (Calmejane) et j’étais content de ma forme (lire ici). Je me suis dit que j’allais tenter de faire le Championnat de France. Du coup, je suis d’abord allé à Charvieu-Chavagneux pour préparer l’événement. C’est quand même bien de courir la semaine précédente. Aujourd’hui (dimanche), j’avais une bonne caisse”, résumait le spécialiste du VTT auprès de DirectVelo dans la zone d’arrivée. “Le problème, c’est qu’en partant de si loin, c’était dur de faire mieux. Si j’avais pu partir dans les trois premières lignes, sans prétention, j’aurais pu faire un Top 5, peut-être. En partant de derrière, tu dépenses beaucoup d’énergie sans aller plus vite”.

« UN COUP DE MOU EN MILIEU DE COURSE »

Handicapé par ce départ en fond de grille, Victor Koretzky n’a cessé de gratter des places au fil de la course. “Sur la fin, je voyais que je ne perdais plus de temps sur la tête de course. J’ai été régulier. J’ai réussi à doubler Eddy Finé dans les 200 derniers mètres. J’étais également en train de rentrer sur Yan Gras et Lucas Dubau mais je n’ai pas eu le temps de les passer avant la ligne”. Il échoue ainsi aux portes du Top 10 (voir classement) mais n’éprouve pas de regrets. “Je me suis régalé. Ce n’était pas un chantier mais ça glissait quand même. C’était un circuit « joueur » que je connaissais bien puisque j’avais déjà gagné ici sur une manche de Coupe de France Espoirs, en 2015. On sait que sur ce circuit, il y a des parties techniques partout et que ce n’est jamais fini jusqu’au bout. La forme est là et j’ai hâte de reprendre les premières courses de VTT en février”.

En pleine préparation d’une saison 2020 qui s’annonce particulièrement excitante, Victor Koretzky se dit dans les temps. “Je suis confiant. La forme était bonne aujourd’hui. J’ai du jus et de la force, même si j’ai connu un coup de mou en milieu de course car j’ai beaucoup donné d’entrée pour remonter. Il fallait partir à bloc et en remettre un coup sur la fin. Les premiers gros objectifs arriveront en mai donc j’ai encore le temps de me faire la caisse”. Actuellement, il varie au maximum les activités entre cyclo-cross, VTT, musculation et moto-enduro. “C’est varié et c’est sympa. Je vais passer l’hiver comme ça, c’est cool”.

« JE ME SENS FORT »

Au terme de cette parenthèse en cyclo-cross, le solide athlète du Team KMC Ekoï Orbea va désormais partir à la quête d’une place pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Possible, mais pas franchement garanti à l’instant T. Pour le moment, l’Équipe de France ne compte en effet que deux places qualificatives pour les J.O, contre trois aux Italiens et aux Suisses. “Il reste l’éventualité de gagner une place face à l’Italie. Pour ça, il va falloir faire de très belles courses en début de saison pour essayer de passer devant eux”.

Surtout, à l'inverse de Maxime Marotte et Stéphane Tempier, Victor Koretzky n’a pas encore rempli les critères de sélection. “Il faut un Top 3 en Coupe du Monde et j’ai dû me contenter d’une 4e place comme meilleur résultat pour l’instant. Il reste une épreuve qualificative : la première manche de Coupe du Monde en République tchèque. Ce sera le gros objectif et j’essaierai d’aller chercher un podium”, détaille celui qui avait terminé 10e des J.O de Rio en 2016. “Je sens que ça va être une belle année, je me sens fort. Je me connais de mieux en mieux et ça va me permettre d’être régulier et de gérer au mieux ma saison”.