Le meilleur et le pire de... Valentin Paret-Peintre

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2019. Aujourd’hui, Vaentin Paret-Peintre revient sur son triomphe, à "domicile", lors de la Classique des Alpes. Puis, le Junior 2 a dû stopper sa saison plus tôt que prévu après une chute au Championnat de France.

LE MEILLEUR...

« Ma victoire à la Classiques des Alpes est un super souvenir. J'ai eu des frissons dans la dernière ligne droite. Je me souviens que je m'étais dit : "Ralentis et prends ton temps pour savourer." J'aimerais bien revivre le moment... C'est passé trop vite ! Il y avait toute la famille. C'était une joie supplémentaire et partagée. Ça m'a fait plaisir d'apporter ces émotions à ma famille. J'ai mieux dormi les nuits suivantes que les nuits qui précédaient la course. 

Je me suis senti clairement intouchable dans le Mont du Chat. Je sentais que je dominais la course et que j'avais la situation en main. Je ne pouvais pas perdre. J'ai compris à trois kilomètres de l'arrivée, après la descente du col du Banchet, que j'allais gagner. J'ai appelé ma voiture. Ils m'ont dit que j'avais assez d'avance et que j'allais m'imposer. Mon frère Aurélien m'a encouragé tout au long du parcours. Au sommet du col du Banchet, il m'a dit que j'allais gagner, qu'il ne fallait pas que je prenne trop de risques dans la descente. Je suis descendu prudemment. J'étais déjà tombé dans la descente du Mont du Chat. Je me suis dit que j'avais été bête, que je perdais de l'avance inutilement. Je suis vite reparti, je n'ai pas perdu trop de temps finalement. Quand l'ardoisier est venu, j'ai vu que j'avais même pris du champ dans la descente. La moto Mavic m'avait prévenu que le 2e était tombé aussi. J'étais serein.

Aujourd'hui, j'essaie de ne pas trop y repenser. Maintenant, c'est le passé. Il faut aller de l'avant. Il y a encore des belles courses à gagner.

...ET LE PIRE

Ma chute au Championnat de France est le pire souvenir de ma saison. J'ai chuté au bout de 200 mètres, dans un virage à gauche. Je m'étais déjà déplacé l'épaule un mois avant sur la Coupe de France, au Signal d'Evouves. J'effectuais mon retour sur une grande course lors de ce Championnat de France. Je me suis cassé le petit doigt. J'ai aussi cassé mon vélo. Je suis reparti loin. J'avais mal à la hanche et au dos. Le vélo ne marchait plus trop. J'ai décidé d'arrêter au bout d'un tour en concertation avec mon directeur sportif. Je n'ai jamais réussi à revenir sur le peloton. Quand j'étais tombé à la Coupe de France, j'avais fait une semaine de coupure. J'avais pu bien souffler et préparer ce Championnat de France. J'avais envie de montrer que j'étais revenu au haut niveau pour aller au Championnat du Monde. Je voulais gagner ce Championnat de France. C'était ma dernière chance dans la catégorie Juniors, de même pour participer au Championnat du Monde où j'avais été remplaçant la saison passée. J'avais encore plus envie d'y aller. C'était vraiment dur.

Tout de suite après le Championnat de France, quand on m'a dit que je m'étais cassé un petit doigt, je suis allé voir un chirurgien pour me faire opérer le plus rapidement possible de l'épaule pour éviter qu'elle ne "ressorte". Il était prévu qu'elle ait lieu soit après le Championnat de France, soit après le Championnat du Monde si j'y étais. Je me suis fait opérer le 18 septembre. J'ai arrêté le sport complétement pendant deux mois. C'était long. J'ai repris le vélo depuis un mois et demi. Au début, c'état très dur. J'ai fait ma dernière séance de kiné il y a une semaine. Je peux désormais pratiquer toutes les activités sportives comme le ski de fond ou la musculation. Je commence à retrouver des petites sensations sur le vélo de route. »

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