Antoine Benoist : « J’ai le moral »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Antoine Benoist a le sourire. Perturbé par des soucis de santé depuis le début de la saison, le Breton a terminé ce jeudi à la 2e place à Heusden-Zolder (voir classement). Après ce deuxième podium en Coupe du Monde -il avait terminé 3e à Tabor en novembre-, le Champion de France Espoirs a exprimé sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après ce podium en Coupe du Monde ?
Antoine Benoist : Je suis satisfait, même si je pense que la victoire était jouable. Nous sommes restés à sept pendant les trois-quarts de la course. Je ne connais pas la moyenne mais franchement, nous avons roulé très vite. Il y a eu une bataille toute la course pour bien se placer, ça jouait des coudes dans chaque virage. Ça a été ça pendant toute l’épreuve. Dans le dernier dévers, il fallait passer en tête pour espérer gagner car après il était difficile de remonter. Loris (Rouiller) a fait la course d’équipe. Il a fait une cassure pour Kevin (Kuhn) qui est parti. Je suis satisfait des sensations, j’étais bien. Comme je l’ai dit, la gagne était jouable mais Kevin s’est imposé, ça veut dire qu’il était le plus fort.

Une course d’équipe… nationale donc.
Je suis coéquipier de Loris chez Corendon-Circus, mais c’est une Coupe du Monde, c’est normal qu’il joue le jeu de la Suisse. Il y a eu une belle bataille toute la course. Ça devait être beau à regarder pour les spectateurs. En tout cas, cette course fait du bien pour le moral et la suite de la saison.

« JE NE VAIS RIEN LÂCHER »

Comment as-tu géré ta course ?
Tout le monde attaquait chacun son tour, ça ne se décantait pas. J’ai compris que tout allait se jouer dans le dernier tour. J’ai lancé le sprint de loin dans la dernière ligne droite, et ça l’a fait. J’avais des bonnes jambes. Je monte en pression, c’est bien pour moi. J’ai pu voir que la gagne était possible. C’est donc jouable de le faire sur les prochaines échéances. Je ne vais rien lâcher et continuer de bien travailler. J’ai dû patienter longtemps avec mes soucis. J’ai le moral, et j’arrive à garder cette rage.

Tu n’es pas un habitué de Heusden-Zolder…
Effectivement, je n’étais pas venu l’an passé. Même si je termine 2e, je n’aime pas particulièrement ce circuit.

« ÇA COMMENCE À PAYER »

Où en es-tu physiquement ?
Mes soucis de santé ne sont pas encore réglés, mais les sensations sont là. Il faut que je profite de chaque instant. Je vais essayer de travailler au mieux pour la suite et régler mes soucis au plus vite. Le but reste d’être bien pour la fin de saison. J’ai fait un stage avec l’équipe en Espagne, ça commence à payer. Ça fait du bien d’avoir des résultats quand on a travaillé sérieusement. Je suis content pour moi, pour l’équipe et pour ma Nation. Je cours ce dimanche à Loenhout, je vais faire un bon bloc pour préparer la fin de saison.

Es-tu ton principal adversaire cette année avec tes soucis ?
Je me bats contre moi-même, et pas uniquement en course. Je souffre à l'entraînement. Je rentre parfois d’une sortie en disant à mes parents que ça n’a pas été, que j’avais mal aux jambes. C’est compliqué mais, encore une fois, je garde le moral.

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