Le meilleur et le pire de... Jason Tesson

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2019. Aujourd’hui, rendez-vous avec Jason Tesson qui a réalisé une saison très intéressante. Sa victoire lors de la Flèche de Locminé a permis au sociétaire de Sojasun espoir-ACNC d'enchaîner les bonnes prestations et de se sentir libéré. Régulier, il a néanmoins connu quelques frustrations à l'instar de Paris-Roubaix Espoirs où une chute a réduit ses chances à néant.

LE MEILLEUR...

« C'est quand on a ouvert le compteur de l'équipe à la Flèche de Locminé. On n'avait pas encore gagné, on tournait autour depuis le Circuit des Plages Vendéennes où j'avais terminé trois fois 3e. Physiquement, j'étais hyper rassuré. On n'était pas passé loin de la gagne à la Route Bretonne avec Willy (Artus) et Maël (Guégan). À Locminé, on a réalisé une belle course d'équipe. Tout le monde a fait sa part du travail. En plus, il y avait presque toute l'équipe au départ, on devait être neuf ou dix.

Dans les derniers kilomètres, tout le monde s'est mis à la planche et m'a fait confiance. Jean-Louis Le Ny m'a emmené à la perfection. Sans les gars, il m'aurait été impossible de gagner. Cette victoire a créé des liens et a lancé l'équipe. La semaine d'après, on a remis ça. Une fois le compteur ouvert, tu vas sur les courses plus détendu. Ça rassure.

...ET LE PIRE

C'est Paris-Roubaix Espoirs. Avec l'équipe, on est sorti du Tour de Bretagne et d'À travers les Hauts-de-France avec de bons résultats. Dans la foulée, on avait fait une semaine en Belgique pour préparer Paris-Roubaix. L'équipe a tout mis en œuvre pour que l'on marche. On était prêts. En début de course, ça s'est bien goupillé pour moi. J'ai réussi à aborder les premiers secteurs pavés dans les premières positions. Un groupe de vingt-cinq coureurs a réussi à sortir dans l'un des derniers secteurs avant une longue portion de route. C'était un endroit où l'on ne pouvait pas gagner la course, mais où on pouvait la perdre.

À la sortie du secteur n°5, j'ai été pris dans la chute avec Matteo Jorgenson. Je voulais toujours être bien placé, mais je suis arrivé trop vite. Ma chaîne a fait des nœuds et est restée coincée. Au final, les coureurs qui étaient avec moi sont allés au bout pour la plupart. Je ne dis pas que j'aurais pu gagner, mais j'aurais pu finir Paris-Roubaix et voir jusqu’où je pouvais aller. C'est un manque de lucidité et d'expérience qui m'a coûté cher ».

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Jason TESSON