Quentin Emorine : « Je suis dans le rythme »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

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Après une saison en demi-teinte marquée par quelques coups de sort, Quentin Emorine préfère souligner les aspects positifs de sa première année chez les Elites plutôt que de s’appesantir sur son sort. "Je n’ai pas eu de chance les premières semaines avec un enchainement de problèmes mécaniques, et j’ai dû mettre un terme à ma saison fin août en raison d’un épanchement de synovie (inflammation au genou, NDLR). Mais entre les deux, j’ai engrangé de l’expérience qui me sera bien utile pour l’année prochaine", déclare-t-il à DirectVélo.

Et c'est pour ne pas hypothéquer définitivement son avenir que le sociétaire du Team Matériel-Velo.com-VC Vaulx-en-Velin n’a pris aucun risque après sa blessure. "Je n’ai pas repris trop tôt pour éviter les séquelles et régler correctement ce problème au genou. Faire quelques courses en octobre n'aurait rien changé. L'important, c'était de repartir sur de bonnes bases". Sur de bonnes bases, mais aussi rassuré sur son potentiel. "C’était une année de formation. Je ne cherchais pas de victoires, mais plutôt de l’expérience. Et je voulais tester mon niveau pour voir si je pouvais poursuivre ou pas. Et plusieurs fois j’étais à l’avant. Je suis dans le rythme", prévient-il. Dans le rythme, et même très près de décrocher une victoire à Cormoz (Ain) le 15 août 2019, seulement battu par le futur professionnel Eddy Finé.

« JE NE JOUE PAS MA VIE » 

Pour sa deuxième saison en Elites, le vice-Champion de France Juniors 2018 a choisi de rejoindre le le VC Villefranche Beaujolais, vainqueur de la Coupe de France DN1 cette année : "Quand ils m’ont proposé de les rejoindre, je n’ai pas beaucoup hésité ! Je voulais rejoindre une structure taillée pour le haut-niveau. Il y a une bonne équipe -entre le staff et les coureurs-, et on est bien encadrés. Je sais qu’ils ne vont pas me faire griller les étapes". Car même si les professionnels le deviennent de plus en plus jeunes, le natif de Charolles (Saône et Loire) refuse de vouloir aller trop vite ni de se mettre la pression. "Le vélo, c’est ma passion. Si je peux en vivre, tant mieux. Mais, sinon, je ne ferai pas une dépression. Je ne joue pas ma vie là-dessus".

Pas sa vie, mais son avenir. Et à court terme, Quentin Emorine se verrait bien jouer les premiers rôles lors des classiques de mars comme Bordeaux-Saintes ou Nantes-Segré. "Par rapport à l’année dernière, j'ai différé ma reprise pour retarder mon pic de forme pour ces courses". Au lieu d’enchainer immédiatement les entrainements sur la plaque, le coureur a donc repris "début novembre en faisant du petit plateau pour avoir une bonne base de foncier. C’est surtout sur ce point que je dois progresser". A l’évocation de possibles sélections en Équipe de France Espoirs, le coureur brandit immédiatement son joker. "Les sélections en Espoirs ne peuvent pas être un objectif : c'est un bonus. ! Je sais que si ça marche dans les classiques, les sélections iront avec. Ce sont des dynamiques positives"

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