Anthony Macron est revanchard. Et pour cause. Prometteur chez les Juniors, il a connu deux premières saisons délicates chez les Espoirs. Plus encore cette année. “Chaque saison est différente. C’était difficile, forcément, car je n’ai pas pu faire une saison complète. Heureusement, j’ai commencé à bien remarcher en fin de saison”. Le sociétaire du VC Rouen 76 a été gêné par des problèmes de santé qui l’ont handicapé une grande partie de l’année. “J’ai appris fin août que j’avais une mononucléose, ce qui expliquait mes problèmes. Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé, et quand est-ce que je l’ai attrapée. C’est sûrement arrivé durant le printemps. Jusqu’à fin mars, ça allait. Puis j’ai eu des sensations en dents de scie pendant les mois suivants”.

Pendant tout le printemps, l’ancien lauréat des Boucles de la Seine-et-Marne (Fédérale Juniors) s’est ainsi inquiété. “Comme je ne savais pas ce que j’avais, il y a eu une grosse remise en questions. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. C’était encore pire que l’an dernier alors que logiquement, j’aurais dû progresser pour ma saison en tant qu’Espoir 2. L’an dernier, je découvrais le niveau des Élites, donc c’était normal d’être en difficulté. Mais cette année, j’attendais autre chose. Ce n’était pas facile à vivre, mais je n’ai jamais baissé les bras”, promet-il auprès de DirectVelo. Anthony Macron a finalement été “rassuré d’apprendre quel était le problème”. Il a ainsi pu se tourner vers la suite plus sereinement. “Mentalement, ça m’a fait du bien. J’ai réussi à me remotiver pour faire une belle fin d’année. J’ai posé les bases de 2020. L’envie est revenue”.

« IL FAUT QUE JE MARCHE À TOUT PRIX »

La saison 2020 marquera un nouveau départ pour Anthony Macron. Pour symboliser cette nouvelle période dans sa carrière, il a décidé de changer d’équipe. “Je retiendrai une belle expérience avec une vraie bande de potes”, résume-t-il en évoquant ses deux saisons au VC Rouen 76. Désormais, c’est toujours dans la région mais pour le compte du Team Bricquebec Cotentin que le Nordiste évoluera. “J’avais besoin de changer d’air. C’était général”.

Déjà dans une quête de changements, il s’est d’ailleurs mis à travailler en parallèle de sa pratique du cyclisme. “J’ai arrêté les études l’an dernier. Cette année, je n’ai fait que du vélo mais je travaille à l’usine depuis septembre, via des missions intérimaires. Travailler m’a permis de penser à autre chose. Je continuerai de travailler pendant la saison en m’adaptant à mes entraînements et à mon calendrier de courses. Faire les deux n'est pas un problème”. Reboosté à bloc, le futur Espoir 3 a le sentiment de jouer gros en 2020. “Il faut que je marche à tout prix. J’espère être le plus régulier possible. Je dois marcher. Je ferai tout pour réussir, je vais me donner à 100%”.