Caroline Mani : « Il faut être réaliste »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Caroline Mani ne gardera pas un souvenir impérissable de Coxyde et de son circuit ensablé. 21e de la cinquième manche de Coupe du Monde Élites-Femmes (voir classement), la Franc-Comtoise n'a pas réussi à intégrer le Top 15 comme elle l'espérait. Toutefois, elle tente de relativiser à l'issue de l'épreuve. ''Ce n'est pas la catastrophe'', explique la Championne de France de la discipline au moment de faire le point avec DirectVelo

DirectVelo : Quel est ton premier sentiment ?
Caroline Mani : Ça s'est moyennement passé, ce n'était pas terrible. Je suis un peu déçue. Je voulais terminer dans les quinze premières dans le sable. Je suis bien partie, j'étais dans les clous au départ, mais je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Il va falloir faire un petit bilan après. Je sentais que j'étais bien hier (samedi), mais pas ce matin. J'étais un peu de travers au niveau intestinal ce matin. Je pensais que ça allait le faire. Dès les reconnaissances, j'ai senti que je n'étais pas dans un grand jour. Le niveau est tellement dense qu'approcher le Top 20, c'est limite pas mauvais du tout. 

Tu as pourtant pris un bon départ...
Le point positif de la journée, c'est que je suis bien partie. En général, je me fais complètement déborder dans la première ligne-droite. Là, j'étais dans le coup. J'étais dans les quinze premières, c'était assez bien pour moi. Je n'étais pas trop mal jusqu'à ce que je tombe. Je devais être 20e et il y avait trois filles devant. Je ne devais pas être loin de l'objectif, mais je me suis pris une bonne boîte et je me suis retrouvée seule après ma chute et j'ai fait deux tours comme ça. Il faut que j'arrête de me taper la tête en tombant... Je l'avais déjà fait à Tabor et j'ai eu de l’ostéopathie cette semaine, mais j'avais encore le cou bien de travers. Au niveau physique, si tu n'es pas au top, c'est compliqué. 

« REVENIR À UN NIVEAU MONDIAL »

Quelle sera la suite de ton programme ?
Je devais courir aux États-Unis le week-end prochain, mais on va peut-être annuler pour remettre la machine en route. Je serai de retour au boulot mercredi. Je ne sais pas si le problème vient de la fatigue ou de l'entraînement. Je pense que physiquement, je ne suis pas trop mal, mais le sable, c'est particulier. Je suis un petit peu juste au niveau financier. J'ai déjà dépensé le budget que je m'étais fixé. En ce moment, c'est merci Papa et Maman. Heureusement qu'ils sont là, sinon ça ne le ferait pas. J'étais dans le coup pour le classement général de la Coupe du Monde. J'ai dû reculer, mais je ne dois pas être si mal que ça. En général, la fin de saison me convient bien. J'ai souvent un trou à cette période-là. Ce n'est pas la catastrophe. La saison aux États-Unis est presque terminée. Je vais aller travailler et je reviendrai pour Namur.

Vas-tu te fixer des objectifs précis pour la suite de la saison ?
Dans les dix premières, il ne doit pas y avoir beaucoup de filles qui travaillent à côté (rires). Il faut être réaliste. Je ne peux pas terminer sur un podium mondial en travaillant quarante heures par semaine. Je pense que j'ai un peu de talent, mais pas autant que des filles comme Marianne Vos. J'ai du potentiel physique, mais je ne peux pas jouer sur ce talent. Il faut de la récupération et tout pour être au top. Tous les détails comptent. J'essaie de me faire plaisir. Mon objectif, c'est de revenir à un niveau mondial. Je suis quand même dans le coup. Ce n'est pas la catastrophe. Ce n'est pas forcément la course qui me convenait le mieux. Je vais encore travailler. Je pense qu'il faut encore que je perde du poids. 

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