Yannick Martinez ne coupe jamais. Le sociétaire du Guidon Chalettois a choisi de disputer des cyclo-cross régionaux après sa dernière course sur route, le Grand Prix des Foires d'Orval où il a terminé 10e. "Déjà avant cette épreuve, j'avais couru un cyclo-cross. Je continue de m'entraîner sur la route en disputant des cyclo-cross. Je cours tous les week-ends. Je vais en faire jusqu'à début janvier, comme tous les ans. Je préfère m'amuser, même si c'est quand même un peu dur le cyclo-cross. Je garde un bon niveau, comme ça je n'ai plus à faire grand-chose à l'entraînement par la suite", déclare-t-il au micro de DirectVelo. Lauréat de trois épreuves régionales dernièrement, ses efforts portent leurs fruits.

Pour son retour chez les amateurs après sept années chez les professionnels, l'ancien coureur de Delko Marseille-Provence KTM et du Team Europcar a glané dix succès. "Je suis bien content de ma saison. Je ne m'étais rien fixé en terme d'objectifs. Je repartais un peu dans l'inconnu. Au final, j'ai accompli une très bonne saison", reconnaît celui qui conserve néanmoins une pointe de déception à la suite du Tour Nivernais Morvan disputé à domicile et du Championnat de France. "Quand ça s'est regroupé à une trentaine de coureurs, j'étais dedans. Ensuite, une moitié est repartie et je n'ai pas suivi", regrette-t-il.

« SI JE REFAIS PAREIL, JE SIGNE TOUT DE SUITE »

À l'issue de la saison, le coureur de 31 ans n'a pas eu de contacts avec des équipes professionnelles. "J'ai discuté avec d'autres coureurs qui sont mieux classés que moi au Challenge BBB-DirectVelo et qui ont 25-26 ans. On leur dit déjà qu'ils sont trop vieux, alors moi à 31 ans...". Néanmoins, Yannick Martinez n'entend pas se démobiliser en vue de l'année prochaine. "Le but est de vivre une saison similaire. Si je refais pareil, je signe de suite. Je veux être régulier tous les week-ends et faire une saison entière avec des bons résultats tout le temps", lance le trentenaire qui se posera la question de la suite de sa carrière fin 2020.

Son équipe, le Guidon Chalettois, est candidate à la N1 (lire ici). Dans le cadre du nouveau format de la Coupe de France DN1, si sa formation est retenue, il retrouvera notamment les routes de Bourg-Arbent-Bourg où il s'était imposé en 2011. "Je trouve que c'est bien qu'il y ait une épreuve un peu plus montagneuse car c'est rare en Coupe de France. Les meilleurs grimpeurs vont pouvoir se distinguer. Pour les plus jeunes qui veulent passer pro, c'est important d'avoir des épreuves dures", termine-t-il.