Sébastien Vigier : « L'écart se réduit »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Depuis trois semaines, Sébastien Vigier sillone l'Europe dans tous les sens. De Glasgow à Minsk, en passant par Apeldoorn, le sociétaire de l'US Créteil brûle les planches. Dimanche, il a conclu cette campagne par une victoire dans le tournoi de keirin à Glasgow, à l'occasion de la deuxième manche de la Coupe du Monde.

"C'est un bilan très satisfaisant. J'ai fait de bons Championnats d'Europe, malgré l'élimination prématurée en vitesse, les chronos étaient bons. Les sensations étaient encore meilleures en Coupe du Monde", dit-il à DirectVelo. Il rentre en France avec une médaille d'argent européenne en vitesse par équipes, et une victoire en keirin et une troisième place en vitesse par équipes du côté de la Coupe du Monde.

« PLUS DES MONSTRES IMBATTABLES »

A Minsk, pour la première manche de la Coupe du Monde, le coureur de 22 ans s'est offert le scalp de l'expérimenté Denis Dmitriev en quart de finale du tournoi de vitesse. "Il est très fort en match. C'est bien pour l'expérience de gagner en deux manches contre lui". En revanche, le Parisien s'est incliné en deux manches sèches face à Jeffrey  Hoogland d'abord puis Matthijs Buchli en petite finale. "Je manque encore de force face à eux mais je ne les regarde plus comme des monstres imbattables. L'écart se réduit", juge-t-il.

En Biélorussie, Sébastien Vigier, au pied levé, a endossé le rôle de démarreur. Tout au long de la journée, il a amélioré ses temps pour finir à 17"4 en petite finale. "Je me suis amélioré surtout car je n'ai pas l'habitude mais je ne pense pas être capable de faire mieux que 17"4. Il y a une barrière physique par rapport à ceux qui réussissent 17"", estime le vice-Champion du Monde avec l'équipe de France.

A Glasgow, il a retrouvé sa place dans le trio tricolore, celle de relayeur. Il a battu son record personnel d'1/10 en petite finale avec 12"29 au lieu de 12"39. Avec Quentin Caleyron et Melvin Landerneau, ils ont même fait mieux que l'équipe du dernier Championnat du Monde : 42"813 au lieu de 42"889 à Pruszkow.

UN COMPROMIS  À TROUVER

Mais en Ecosse, comme à Minsk, l'équipe de France a lutté pour la médaille de bronze, pas pour l'or en grande finale. "Il nous manque un départ rapide. Enfin, sur le papier car si le départ est plus rapide, ce n'est pas sûr qu'on puisse suivre derrière. Il y a un compromis à trouver pour optimiser le deuxième tour", analyse-t-il.

Le Champion d'Europe Espoirs de keirin a terminé en beauté ses trois grandes compétitions avec sa victiore au keirin. C'était de nouveau le 14 juillet, avec un feu d'artifice en finale pour le Champion de France de la spécialité. "Au départ, je ne voulais surtout pas faire 4e, 5e ou 6e. Depuis le Championnat d'Europe de Glasgow l'an dernier, j'enchaîne les finales sans médaille. Je suis un peu derrière au moment de lancer le sprint, alors que ce n'était pas ce que je voulais. Je lance à un tour et demi, en sprint décollé. Je passe Kenny et Lévy". Pleine piste, il résite au retour de Dmitriev.

Maintenant place à la récup' pendant une grosse semaine. "Trois compétitions laissent des traces. Je vais ensuite reprendre un cycle d'entraînement jusqu'aux fêtes. Je devrais participer au Grand Prix de Granges (18-19 décembre en Suisse, NDLR). Pour l'instant, c'est tout ce qui est prévu".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Sébastien VIGIER