Julian Lino : « Arrêter de me prendre la tête »

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Julian Lino s'est redécouvert à l'occasion du Tour de Nouvelle-Calédonie dont il a remporté le classement général. Aux Antipodes, le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique souhaitait parachever sa saison sous le soleil à une période de l'année où il a l'habitude d'être en bonne condition physique. Sans pression, il a pu adopter un état d'esprit libéré, qui lui a permis de s'illustrer. ''Je voulais terminer la saison différemment des autres années. J'aime finir tard. Je pensais que la course allait être cool et que ça n'allait pas rouler vite, mais même avec les différences de niveau, ça ferraillait dans le groupe de tête. On a battu des records de puissance. Je me suis fait plaisir. J'y étais sans pression, j'ai bien marché et j'ai pris la course au jour le jour. J'ai couru comme j'aime le faire. Je suis allé de l'avant'', explique-t-il à DirectVelo

En Nouvelle-Calédonie, le coureur de 24 ans a su dompter la concurrence. Pourtant, il a dû s'employer pour y parvenir. ''Il y avait des bons coureurs. Ça roulait plus vite que je ne le pensais. Après le long trajet pour y aller, j'étais fatigué et j'ai perdu 2' d'entrée de jeu. Je me suis remis dedans. C'était très exigeant et varié au niveau du parcours. Les étapes ne sont pas très longues, mais il y avait parfois plus de 1200 mètres de dénivelé. La course pouvait basculer tout le temps. Il fallait grimper'', apprécie-t-il.

« VOIR AUTRE CHOSE »

De retour en métropole après quelques jours de repos, Julian Lino découvre depuis ce vendredi sa future formation, le CC Nogent-sur-Oise, à l'occasion du premier stage de l'intersaison. Cet hiver, il a fait le choix de débuter une nouvelle expérience avec l'équipe picarde. ''J'avais envie de changer d'air et de rejoindre une équipe avec un calendrier différent. J'ai envie de participer à des courses comme le Tour Nivernais Morvan ou le Tour de Saône-et-Loire ou plus généralement des courses par étapes avec des parcours plus accidentés. Depuis que je suis jeune, je cours dans le Grand Ouest où les courses ne me conviennent pas autant''. Le spécialiste du contre-la-montre espère que cette mutation lui permettra de connaître un nouvel élan. ''Je pars de Nantes en très bon termes. J'avais juste envie de voir autre chose. J'ai hâte de voir ce que ça va donner''. 

Le Tour de Nouvelle-Calédonie fait office de référence pour Julian Lino qui souhaite se remettre en question. À l'avenir, l'ancien pensionnaire du VC Pays de Loudéac veut réutiliser les ingrédients qui ont fait son succès en fin de saison. ''J'ai vu que je devais être décomplexé et arrêter de me prendre la tête. En course, je suis trop sur la retenue. J'hésite trop. Il faut que je coure à l’instinct, je l'ai vu en Nouvelle-Calédonie. Je dois prendre des risques et ne pas avoir peur de perdre'', souffle celui qui considère que son excès de perfectionnisme lui joue des tours. ''À vouloir trop bien faire certaines choses, je ne les fais pas correctement en course. Parfois, le fait de ne pas être toujours au millimètre fonctionne mieux. Il faut garder les détails pour les courses''. Sous ses nouvelles couleurs, il aura à cœur de découvrir de nouvelles épreuves à l'instar du Tour de Normandie ou encore des Boucles du Haut-Var pour lancer sa saison. ''Ça sera très motivant'', conclut-il. 

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