Julien Roussel : « Pas encore de nostalgie »

Crédit photo Philippe Pradier

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Julien Roussel n'a pas été en réussite sur le circuit d'Andrézieux-Bouéthon. Parti sur de bonnes bases, il a vu la machine s'enrayer à la suite d'un incident mécanique. ''J'ai fait un super départ. Je me trouvais dans les dix premiers et j'ai commis une erreur, j'ai pris un filet dans un virage. Derrière, j'ai eu la chaîne bloquée. J'ai fait 150 ou 200 mètres à pied. Je me suis retrouvé vers la 40e place'', explique-t-il à DirectVelo. Le Normand s'est alors lancé dans une course de remontée. Finalement 20e (voir classement), une pointe de déception l'habitait à l'issue de l'épreuve. ''Pour ma dernière manche de Coupe de France avec le maillot de l'équipe de Normandie, c'est un peu dommage. C'est comme ça. Les jambes n'étaient pas super. Ce n'était pas comme à La Mézière. J'avais quand même des jambes pour me classer dans le Top 10. Sur un circuit comme ça, j'aurais pu me défendre. Quand la malchance s'y met, on ne peut y rien faire'', regrette-t-il.

Pour le sociétaire du VC Rouen 76, cette contre-performance est lourde de conséquences. ''Je visais un Top 10 au général de la Coupe de France. Avec cette place de 20, ça s'envole. Je vais essayer de terminer à nouveau dans le Top 10 à Bagnoles de l'Orne ainsi qu'au Championnat de France'', souffle celui qui a vécu sa première déconvenue de l'hiver. ''Jusqu'à maintenant, tout se passait plutôt pas mal". Sur le circuit d'Andrézieux-Bouthéon, il n'a pas apprécié devoir jouer des coudes pour parvenir à garder sa place. ''Je trouve un peu dommage que le circuit manquait beaucoup de largeur. On est sur une manche de Coupe de France et on a la largeur d'un cyclo-cross régional. On était obligé de prendre énormément de risques sur le départ pour être dans les dix premiers. Il y avait de la place pour faire quelque chose de bien. Les organisateurs ont un peu loupé leur tracé de ce côté-là. Sinon, le dessin du tracé était sympa et c'était intéressant d'avoir des dévers".

« ON EN PARLE BEAUCOUP »

Dans l'optique de repartir de l'avant et de se remobiliser, le coureur de 38 ans ciblera le Championnat régional. Tandis qu'il effectue la dernière campagne hivernale de sa carrière, Julien Roussel reste concentré sur ses objectifs, sans se projeter plus loin. ''Il n'y a pas encore de nostalgie. Je pense que ça va arriver plutôt courant janvier au départ du Championnat de France. Je vis mon hiver comme les autres. Même si ce sont mes dernières courses, ce n'est pas grave. Je reviendrai en spectateur ou en accompagnateur''. En Normandie, à l'occasion de la troisième et dernière manche de Coupe de France, il espère parvenir à prendre sa revanche. Motivé, il connaîtra le circuit proposé dans les moindres recoins. ''Ce sera chez moi, ce sera organisé par le club que je parraine où il y a mon fils qui est licencié. On en parle beaucoup. Je suis l'un des conseillers techniques du circuit. On a déjà validé le côté technique avec la Fédération Française de Cyclisme au mois de mai. Je suis au courant de tout ce qui se passe''.

Plus que dans la peau d'un coureur, Julien Roussel appréhende cet événement en tant qu'organisateur. Pleinement investi, il aura à cœur de passer un bon moment sur ses terres. ''C'est le même club qui organise mon jubilé. J'ai souvent la présidente au téléphone. Ça s'organise super bien, la machine est en route. Ils prennent exemple sur d'autres disciplines sur tout ce qui concerne les aspects restauration, organisation et billetterie. Il y a une entraide avec Flamanville. On va avoir du beau spectacle à Bagnoles de l'Orne. C'est un superbe site. En plus, il y a la mairie qui est derrière qui veut absolument un Championnat de France comme en 1989. Avec tous ces éléments-là, on ne peut faire qu'un beau cyclo-cross'', conclut-il.

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