À 27 ans, Pierre Almeida a connu sa plus belle saison. Le futur ancien membre du Team Pro Immo Nicolas Roux vient notamment de remporter le Challenge Boischaut-Marche. Une épreuve qui récompense le coureur le plus régulier sur sept Élites Nationales, dans le sud du Cher, en fin de saison. Pour DirectVelo, le Clermontois revient sur l'exercice qui vient de s'achever et sur son départ à Charvieu-Chavagneux IC.

DirectVelo : Que représente cette victoire au classement général du Challenge Boischaut-Marche ?
Pierre Almeida : C'est une grande satisfaction. Ça récompense la régularité sur la fin de saison. Il y a quand même du niveau, même si le nombre de coureurs n'est pas aussi important que la qualité d'organisation le mériterait. C'est agréable de se dire qu'on est encore en bonne condition sur les derniers mois, bien que la saison soit longue. Je n'ai commencé à y penser qu'à l'avant-dernière manche (le Prix de la Communauté de Communes Berry Grand-Sud, à Saulzais-le-Potier, NDLR). Au début, l'essentiel était de performer sur les épreuves, de faire gagner l'équipe. J'essayais aussi d'aller chercher un résultat personnel à chaque fois.

« ON SE MÉFIAIT DE CONSTANTIN »

Tu t'imposes devant Baptiste Constantin...
C'était l'homme le plus dangereux. Il devait penser la même chose de moi. Du coup, on s'est pointé à Saulzais-le-Potier. Et on s'est un peu enterré, quand l'échappée est partie. C'était le contraire aux Foires d'Orval, on s'est retrouvé devant tous les deux (dans une échappée de sept, NDLR). Il fallait chacun que l'on fasse attention à l'autre... Il était le plus fort. Avec Maxime (Roger) et Pierre (Bonnet), on savait qu'il ne fallait pas trop collaborer si on se retrouvait seul devant avec lui. On avait le général dans un coin de la tête, tout en pensant à la victoire du jour. Pour cela, il aurait fallu s'en débarrasser, et ça aurait sûrement assuré le général. Je savais qu'il avait remporté les deux dernières éditions de cette course, et que le parcours lui convenait donc bien. Il avait aussi prouvé, sur les dernières manches, qu'il était très en forme. On s'en méfiait, car il était impressionnant à tenir seul en respect plusieurs équipes. On avait une attention toute particulière pour lui !

Privilégiais-tu la victoire au général à celle sur ce Grand Prix des Foires d'Orval ?
Pas vraiment. La priorité était quand même de gagner la manche, ça aurait été sympa de toutes les remporter. C'est la seule qui nous a échappé (la victoire est revenue à Loïc Forestier, NDLR), nous n'avons pas été loin de réussir cet objectif principal. Mais on a rempli le second, avec le classement général.

« ENVIE DE SORTIR DE MA ZONE DE CONFORT »

Tu n'as pas disputé toutes les épreuves de ce Challenge Boischaut-Marche...
Oui, je n'ai pas participé à la première (le Grand Prix des Grattons, NDLR). Je n'ai pas pensé que ça pouvait me manquer pour le général, car je savais que ça se ferait sur la forme du moment. Je n'aurais pas eu de regret de l'avoir manquée, car j'ai réussi à en gagner une (le Grand Prix du Centre de la France, NDLR) et à obtenir plusieurs accessits intéressants.

Quel bilan tires-tu de ta saison ?
J'en suis globalement content. J'ai été très régulier à partir du mois de juin, j'étais tout le temps placé. J'ai remporté deux épreuves, et fait quelques podiums. J'espère faire au moins aussi bien l'an prochain. Ça me satisferait pleinement qu'elle soit autant bien remplie.

Tu vas maintenant te tourner vers un nouveau challenge, avec Charvieu-Chavagneux en 2020...
C'est eux qui m'ont contacté. Le projet sportif m'a été exposé, je l'ai trouvé intéressant. En plus, je connais bien Paul Sauvage qui est là-bas. On s'entend bien. Ça a été un petit plus par rapport à ce qui m'a été proposé. La décision a quand même été longue. J'ai mis du temps à réfléchir. J'ai pesé le pour et le contre, et j'ai décidé de sortir de la zone de confort que j'avais chez Pro Immo. J'avais envie de me mettre en « danger » pour au moins une saison.