Mondial : Le chrono Espoirs devait-il être annulé ?

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Les participants au Championnat du Monde Espoirs du contre-la-montre ne risquent pas d’oublier leur expérience au Yorkshire de si tôt. Sur le circuit britannique, une pluie intense s’est abattue sur l’ensemble des coureurs durant la totalité du contre-la-montre. La route est ainsi devenue de plus en plus glissante, avec, par endroits, d’énormes flaques d’eau qui prenaient toute la largeur de la route. Quelques minutes après l’arrivée, Stefan Bissegger se montrait très virulent. “C’était comme si on traversait un lac à vélo. La course aurait dû être annulée”, lâchait-il, énervé (lire ici). Que pense le médaillé de bronze, Brandon McNulty, de ces propos ? “Annuler la course… C’est dur à dire, je ne sais pas trop”. L’Américain ne veut pas trop se mouiller.

4e de ce chrono, le Danois Mathias Norsgaard Jorgensen avait quant à lui un avis tranché, et opposé à celui de Stefan Bissegger. Ce n’était pas extrême, comme conditions. Il y avait beaucoup d’eau dans la première section sur la route et c’est vrai que l’on faisait un peu d'aquaplaning. Mais je pense que si tu as une bonne vitesse, tu peux passer à travers l’eau. Je n’ai jamais pensé à l’annulation de la course. Je ne voyais aucun problème. Pendant les descentes, il fallait juste choisir la bonne trajectoire dans les virages où il y avait de l’eau, c’est tout”, synthétise le lauréat de la première étape du Tour de l’Avenir.

Le médaillé d’argent, Ian Garrison, tenait lui aussi à relativiser ces conditions dantesques. “Il ne fallait pas se poser de questions. C’était dangereux… Ok… Mais ça restait quand même une belle course et un beau parcours”. Plus facile, il est vrai, de garder de bons souvenirs d’un événement qui nous a réussi. Kévin Geniets, lui, n’a pas réussi la performance qu’il espérait, et pointait en partie du doigt la météo. “Je ne savais pas au départ qu’il y avait de grosses flaques au milieu de la route. J’ai pris la première flaque et là, ça m’a arrêté net. C’était hyper dangereux, surtout qu’il y en avait plusieurs”, peste l’habituel coureur de la Groupama-FDJ. Embêté par un problème mécanique, le Norvégien Iver Knotten ne voulait pas, lui, se trouver d’excuses. La course n’était pas dangereuse. Je glissais un peu de la roue arrière, certes, mais c’était la même chose pour tout le monde. C’est le sport !”.  

 

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