Juliette Labous s'est « un peu enflammée »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Juliette Labous n'a pas réussi à remplir son objectif de Top 10, mais ne regrette rien. 15e du Championnat du Monde du contre-la-montre Femmes (voir classement), la Franc-Comtoise a tout donné sur le circuit de Harrogate, dans le Yorkshire. Quelques minutes après être descendue de vélo, elle regrettait sa gestion de son effort. ''Je pense que je suis partie trop fort. Il faudra voir avec l'analyse de mes watts. Je me sentais bien, mais je me suis un peu enflammée'', explique-t-elle à DirectVelo.

Suite à ce départ rapide, l'habituelle sociétaire du Team Sunweb Ladies a faibli au cours de la dernière partie du parcours. Au pied de l'ultime ascension, elle a payé sa débauche d'énergie. ''Je me suis dit que ça allait être long. Du coup, j'ai ralenti, ça allait mieux, mais je pense que c'était trop tard. J'ai eu du mal à finir fort'', reprend celle qui a tenu à se montrer prudence sur la route détrempée. ''Techniquement, j'avais vraiment peur. Je n'étais pas à l'aise à cause de mes dernières chutes. Je pense que j'aurais pu aller plus vite dans certains virages, mais mes trajectoires étaient correctes''.

« UNE BONNE EXPÉRIENCE »

Il faut dire que Juliette Labous a été refroidie par les images qu'elle a vues avant de s’élancer. ''Ce matin, je mangeais mon dernier repas et je regardais la course des Espoirs. Ça faisait vraiment peur, surtout le coureur (Johan Price-Pejtersen, NDLR) qui est tombé dans une flaque d'eau. C'était très impressionnant. On a eu de la chance, il pleuvait moins que pour les garçons'', souffle-t-elle. Heureusement pour elle, la Bisontine a pu compter sur les dispositifs déployés par l'organisation dans l'optique de sécuriser le tracé de l'effort chronométré. ''L'UCI a pris la bonne décision de décaler notre course et de mettre des signaleurs avant les flaques d'eau. Pour nous, c'était assez sécurisé. J'ai vu dès les premiers kilomètres qu'ils avaient pris des mesures''.

Toutefois, en dépit des précautions mises en œuvre, Juliette Labous s'est fait quelques frayeurs. En cours de route, elle a failli partir à la faute. ''La première partie m'a fait peur, mais au fur et à mesure, ça allait mieux. C'était quand même impressionnant cette météo, même si on est habituées'', souligne-t-elle. À l'heure de tirer un bilan de sa journée, la jeune femme de 20 ans ne se montre pas déçue, bien qu'elle espérait décrocher un meilleur résultat (lire ici). ''Physiquement, ça allait bien, j'avais de bonnes jambes donc je n'ai pas trop de regrets''. Surtout, elle sait que cette expérience sera enrichissante pour la suite de sa carrière et les prochaines échéances. ''Ça va me faire progresser sur la gestion. Il ne faut pas trop que je m'enflamme en début de course parce que trente kilomètres, c'est assez long. Je pense que c'est ce qui m'a manqué, mais ça reste une bonne expérience'', conclut-elle.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Juliette LABOUS