Stefan Küng : « La plus belle façon de gagner »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Stefan Küng peut regarder sereinement vers le Championnat du Monde. Après un stage de trois semaines en altitude, le rouleur de la Groupama-FDJ a remporté ce dimanche, en costaud, le Tour du Doubs (1.1 - voir classement). Le Suisse, vainqueur pour la quatrième fois de la saison, exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce succès sur le Tour du Doubs ?
Stefan Küng : Ça fait toujours du bien de s'imposer ! Je remporte la course en solitaire, c'est la plus belle façon de gagner. Nous n'avions pas gagné depuis un moment. Nous voulions donc vraiment lever les bras aujourd'hui (dimanche). David (Gaudu) et moi étions les deux coureurs protégés ce matin au départ.

Tu es sorti loin de l'arrivée !
Il fallait que j'anticipe pour espérer gagner. Je n'étais pas certain de pouvoir passer la dernière bosse (le Larmont, NDLR) avec les meilleurs. Nous avons durci la course. J'ai mis une grosse attaque et nous sommes sortis à huit. Il restait environ 45 kilomètres avant l’arrivée. Hélas, l'entente n'était pas très bonne dans l’échappée. J'ai ensuite réattaqué et là deux autres coureurs m'ont suivi (Pierre Gouault et Eliot Lietaer, NDLR). Mais de nouveau, ça n'a pas super bien collaboré.

« POUR UNE REPRISE, C'ÉTAIT PARFAIT »

Comment as-tu géré la montée du Larmont ?
Nous avions encore un peu d’avance au pied. Des coureurs du peloton sont revenus mais j'ai réussi à les suivre. J’ai pu partir dans la descente. Nous ne sommes pas loin de la Suisse. Les routes se ressemblent beaucoup. Je connaissais ce style de terrain. Je ne me suis pas retourné dans la descente. Je n'ai regardé derrière moi qu’à la flamme rouge et j'ai vu que le trou était fait. J'ai compris que ça allait le faire. Ça parait facile mais c'était une course difficile. J'ai coupé après le BinckBank Tour puis j'ai fait un stage de trois semaines en altitude. C'était ma course de reprise. J'ai montré que j'étais bien avant le Championnat du Monde.

Tu n'es pas habitué aux épreuves de Classe 1 !
Oui (sourires) ! J'ai regardé avant de venir ici et en fait, je n'avais plus participé à une Classe 1 depuis 2015. D’ailleurs, j’avais gagné aussi ce jour-là (la Volta Limburg Classic, NDLR). J'étais motivé au départ. J'aime bien le Tour du Doubs. Pour une reprise, c'était parfait car on peut courir à l'avant. Gagner une Coupe de France est une bonne chose. Il y a toujours de bons coureurs à battre. Je cours souvent en WorldTour où le niveau est très élevé. Je suis capable d'y performer mais ce n'est pas toujours évident.

« JE VISE HAUT SUR LE MONDIAL CHRONO »

Quel regard portes-tu sur ta première saison à la Groupama-FDJ ?
Je me sens bien dans cette équipe, c'est une évidence. J'ai eu un beau programme de courses. J'ai fait de bons résultats sur les Classiques. J'ai pu m'exprimer. J'ai eu plusieurs victoires (quatre -voir ici-, NDLR).

Qu’attends-tu du Championnat du Monde ?
J'ai fait une belle préparation pour le chrono. J'ai montré en gagnant ici que j'étais en bonne forme. Je vise "haut" sur le Mondial mais c'est difficile de parler de résultat. Si j'ai de bonnes jambes, je peux finir dans le Top 5. Pour la course en ligne, ça peut être difficile avec la météo et la distance. Avec Marc (Hirschi), nous sommes deux coureurs en bonne forme. C'est délicat de prédire ce qui va se passer sur un Mondial. Van Avemaert, Van der Poel et Sagan seront les grands favoris. Nous, les Suisses, on fera le maximum.

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