Tour de l'Avenir : Une belle expérience pour le Canada

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Il y a une semaine, Charles-Etienne Chrétien, Laurent Gervais, Ben Katerberg, Adam Roberge et Nickolas Zukowsky terminaient le Tour de l’Avenir après dix jours d’une course intense. Les Canadiens n’avaient plus mis les pieds sur l’épreuve Espoirs depuis 2011. Il y avait alors dans la sélection David Boily, Guillaume Boivin, Antoine Duchesne ou encore Hugo Houle. Depuis, la fédération ne souhaitait plus faire le déplacement pour des raisons financières.

LES COUREURS ONT PAYÉ LES BILLETS D'AVIONS


Grâce à Pierre Hutsebaut, Français établi au Québec depuis plus de 50 ans, les jeunes canadiens ont pu vivre cette expérience. “J’ai organisé le Championnat du Monde en 2003, à Hamilton. Nous avions alors fait un bénéfice, et nous avons donc créé une fondation pour aider les jeunes, rapporte-t-il à DirectVelo. En janvier, il y a eu la réunion annuelle de notre fondation. J’ai expliqué la situation relative au Tour de l’Avenir. On a fait un tour de table et on a mis de l’argent pour envoyer les coureurs".

Afin de les impliquer au maximum, les coureurs présents ont payé de leur poche les billets d’avion pour traverser l’Atlantique. “J’ai ensuite trouvé le staff en France. La Fédération a donné son accord. J’ai contrôlé les finances car c’est de l’argent privé. Je ferai un rapport à celui qui a mis le plus d’argent, qui est un fan de cyclisme", dit Pierre Hutsebaut. 

Pour lui, il est très important de voir les Canadiens disputer chaque année cette épreuve. “J’espère que ça va réouvrir la porte, que la Fédération va se rendre compte que la participation au Tour de l'Avenir est importante, confie-t-il. Il n’y a plus de débouché en Amérique du Nord depuis quatre-cinq ans. Il y a de moins en moins de courses, et donc pas d’équipes. Les coureurs de 21-22 ans sont obligés d’arrêter le vélo. Être ici était pour eux l’occasion de prendre l’expérience”.

UN SEUL ABANDON, SUR CHUTE

Sur les six coureurs engagés, seul Ben Katerberg évolue au sein d’une équipe européenne, chez Sunweb Development Team. Les autres étaient en mode découverte pendant dix jours. “Les gars n’avaient pas l’expérience des courses européennes et des épreuves en montagne. Nous n’avions pas de grimpeurs, ça a donc été délicat de s’exprimer en montagne”, reconnaît Flavien Dassonville, directeur sportif des Canadiens pour l’occasion et qui a été entraîné pendant huit ans par Pierre Hutsebaut.

Si "la moitié de l’équipe a chuté et a été malade”, les Nord-Américains ont tout de même terminé l’épreuve avec cinq éléments. “Pier-André Côté a malheureusement abandonné sur chute. Les différents pépins ont pas mal pénalisé le groupe alors le but était de finir pour prendre de l’expérience, rapporte le Picard. C’était une expérience positive pour les années futures. Le Canada souhaite revenir".

Une bonne expérience également pour Flavien Dassonville, tout jeune directeur sportif. “Je ne connaissais pas les coureurs avant le Tour de l’Avenir. Je les ai découverts à l’aéroport quelques jours avant le départ. Mais ça s’est bien passé. Ils étaient à l’écoute et agréable en dehors du vélo. Ils ont une autre vision du vélo. C’est une autre culture. C’était enrichissant pour moi. C’était une belle expérience aussi bien pour eux que pour moi”. 

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