Ilan Van Wilder : « J’ai pu grandir sans pression »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Tout va vite pour Ilan Van Wilder. Auteur d’une saison remarquable, le Belge de 19 ans a réussi un nouveau gros coup en terminant à la 3e place du Tour de l’Avenir. "Je n’y aurais jamais cru en prenant le départ", reconnaît l’habituel coureur de Lotto-Soudal U23, qui a exprimé toute sa satisfaction auprès de DirectVelo.

DirectVelo : À 19 ans, tu viens de terminer 3e du Tour de l’Avenir !
Ilan Van Wilder : J’ai chuté deux fois lors de la dernière étape. J’ai un peu paniqué mais heureusement, mes coéquipiers m’ont très bien aidé. Je suis content de mon niveau sur ce Tour de l’Avenir, surtout dans les cols. Il ne faut pas oublier que je n’ai que 19 ans. Mes adversaires sont plus âgés. Foss a trois ans de plus que moi, Champoussin deux ans, Aleotti un an… Ça fait quand même beaucoup.

« JE SAVAIS QUE J’ALLAIS ÊTRE BIEN »

T’attendais-tu à évoluer à ce niveau-là ?
Je savais que j’allais être bien. J’ai travaillé pour être en forme. Je suis donc vraiment très content de, déjà, terminer 3e de cette course. Je n’y aurais jamais cru en prenant le départ. Mon but était de terminer dans le Top 10. Je n’aurais pas été mécontent avec un Top 15. C’est donc beau de finir sur le podium.

Au départ de cette dernière étape, tu espérais gagner le général ou tu voulais courir pour rester sur le podium ?
J’avais deux possibilités aujourd’hui (dimanche) : rester 3e ou descendre à la 4e ou à la 5e place. J’avais un peu peur de Champoussin et de Zimmermann, qui était très fort la veille (samedi). J’avais 1’10’’ d’avance sur lui donc ça allait. Mais Champoussin n’était qu’à 30’’. C’était mon adversaire le plus dangereux mais j’ai vu qu’il était « mort », comme tout le monde après dix jours de course. Il a tout de même attaqué à deux reprises dans les cinq derniers kilomètres. Je n’ai pas réagi. Il voulait que je le fasse pour exploser ensuite, mais j'ai su rester calme. J’ai gardé mon propre tempo et je suis resté avec les deux Norvégiens (Foss et Sleen, NDLR). Nous l’avons repris et il a craqué à la fin. J’ai même pu le lâcher dans les 500 derniers mètres. C’était parfait.

« PAS GRAVE D’AVOIR ÉTÉ DANS SON OMBRE »

Tu es quoi au final : Rouleur ? Grimpeur ? Puncheur ?
Je suis bien dans les chronos et dans les cols. Je me débrouille au sprint en petit comité, après une course dure. Mais en revanche, je ne suis pas un puncheur. Je n’aime pas trop les côtes qui demandent un effort d’environ cinq minutes. C’est trop explosif pour moi. Les Ardennes par exemple, ce n’est pas vraiment le terrain que j’affectionne. Ça dure cinq minutes… J’aime mieux les cols. Une fois que ça dépasse les 20’, c’est parfait pour moi. Je m’en sors un peu partout, on verra dans le futur comment ça se passe. Je suis très content de mes résultats pour le moment.

Tu es sorti de l'ombre de Remco Evenepoel...
L’an passé, j’étais toujours dans l’ombre de Remco (Evenepoel). Mais comme je l'ai déjà dit 10 000 fois, ce n’était pas grave d'être dans son ombre. (sourires) C’était même mieux pour moi. J’ai pu grandir sans pression. J’ai franchi un cap cet hiver et je me débrouille très bien cette année.

Tu seras forcément attendu au Mondial Espoirs.
C’est un objectif avec l’équipe de Belgique. Nous aurons Jasper Philipsen (UAE Emirates) C’est un gars qui peut gagner au Yorkshire. Nous pouvons faire une belle course. En tout cas, à titre personnel, ma saison est déjà réussie. Tout ce qui va venir sera du bonus.

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