Kévin Vauquelin : « Je me suis dit que ce n'était pas pour moi »

Crédit photo Hervé Dancerelle-Bourlon - DirectVelo

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Kevin Vauquelin a parfaitement récupéré. Médaillé de bronze la veille, lors du Championnat de France Juniors du contre-la-montre, le Normand a décroché le maillot bleu-blanc-rouge, ce dimanche, au cours de la course en ligne (voir classement). Après avoir réalisé de beaux Championnats du Monde Juniors sur piste, où il a décroché la médaille d'argent de la course aux points, de la poursuite par équipes, ainsi que celle de bronze lors de l'Américaine, l'habituel sociétaire de l'UC Tilly Val de Seulles a conclu son mois d'août de la meilleure des manières. Il s'est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Après avoir décroché trois médailles aux Championnats du Monde sur piste Juniors, puis le bronze sur le contre-la-montre, te voici Champion de France Juniors !
Kévin Vauquelin : C'est un beau mois d'août. J'ai réussi à concrétiser. Les podiums, c'est bien, mais ce n'est jamais aussi beau qu'une victoire. Ce titre, c'est une grande satisfaction. Je clôture bien mes années Juniors. Je vais pouvoir porter ce maillot en fin de saison, même si ça sera une grosse pancarte sur les épaules.

« C'ÉTAIT INCROYABLE »

L'affaire semblait pourtant assez mal embarquée !
Au début de la course, on n'était jamais dans les bons coups. Il y avait Jean-Philippe Yon au bord de la route. Il nous disait qu'il fallait rouler. On savait que l'on devait le faire parce que l'écart avec les échappés avait atteint la minute. Je remercie tous mes coéquipiers qui ont travaillé du maximum qu'ils le pouvaient. C'était très usant comme circuit et ils se sont mis à fond. J'ai même vu Joris Lepoittevin être lâché dans la bosse, revenir, et se remettre à rouler. C'était incroyable.

As-tu été inquiet ?
Je me suis dit que le titre n'était pas pour l'équipe, ni pour moi. Je voulais faire rentrer le peloton sur l'échappée pour aider Hugo Toumire qui avait de bonnes sensations. Grâce au collectif, ça a marché.

Puis tu es passé à l'offensive !
Je suis revenu à un kilomètre du dernier tour et j'ai vu que Paul Penhoët, qui est très fort au sprint, se trouvait dans le groupe. Pour moi, c'était le moment ou jamais pour attaquer. C'est ce que j'ai fait. Je suis parti avec Thibault (D'Hervez) et je me suis dit que l'on pouvait aller au bout. On a roulé directement ensemble. On n'a pas attendu.

« J'AI FAIT CE QU'IL M'A DIT »

As-tu crains le retour du peloton ?
Je n'ai pas passé tous mes relais au début parce que j'étais un peu cramé. Je voulais essayer de gérer, mais le peloton revenait assez fort derrière. On a eu un peu peur. Heureusement, une fois arrivé aux 500 mètres, c'était plié.

Comme Donavan Grondin l'année dernière, tu décroches le titre de Champion de France quelques jours après les Championnats du Monde sur piste !
Je n'avais pas couru sur route depuis le Signal d'Écouves, il y a un mois. Toutefois, la piste est complémentaire à la route. Ma pointe de vitesse et le fait de savoir rouler vite grâce à la piste m'ont aidé aujourd'hui (dimanche). Pendant le sprint, j'ai vu Thibault d'Hervez revenir assez fort, mais j'ai tenu dans la tête. Jean-Philippe Yon m'a dit qu'il fallait lancer aux 200 ou 300 derniers mètres. Il savait que c'était un sprint très dur, vu que ça montait. J'ai fait ce qu'il m'a dit et ça a marché, même si c'était chaud.

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