Cédrine Kerbaol : « Dans la vie, il faut persévérer »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Le panache a été récompensé. Au terme d’un numéro en solitaire d’une trentaine de kilomètres, et grâce également à une parfaite maîtrise de l’ensemble du comité de Bretagne, Cédrine Kerbaol a remporté, ce dimanche, le Championnat de France Juniors Femmes, sur le circuit de Beauvais (Oise). La jeune femme, déjà titrée en début de semaine lors du relais mixte, puis encore médaillée lors du contre-la-montre individuel, s’est imposée avec une large avance sur ses premières poursuivantes (voir classement).
Retrouvez ci-dessous sa réaction d’après-course, recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Ce samedi, tu étais particulièrement déçue d’être passée à côté du titre sur le chrono, mais tu as très vite réussi à passer à autre-chose, en évoquant cette course en ligne !
Cédrine Kerbaol : C’est sûr qu’il y avait une déception suite à ce chrono, mais je n’ai pas baissé les bras pour autant. J’étais surmotivée. Je me suis dit que ce n’était pas encore perdu et que l’on pouvait faire quelque chose de beau. C’est vraiment exceptionnel. C’est génial, et tout ça, c’est grâce à l’équipe.

Après ta médaille d’or sur le relais mixte, puis celle en bronze sur le chrono individuel, tu as pratiquement réalisé un troisième chrono ce dimanche, en partant seule à quelques trente kilomètres du but !
C’est sûr ! C’est une discipline qui me tient vraiment à coeur. Dès que j’ai l'opportunité de partir comme ça, ce n’est que du plaisir, c’est un effort que j’apprécie particulièrement. J’avais de meilleures jambes qu’hier (samedi), mais je pense que ça se joue beaucoup dans la tête aussi. Le fait de ne pas baisser les bras, d’y croire, comme le reste des filles… C’est top ! Je les remercie beaucoup, encore une fois. 

« MÊME SI ÇA NE MARCHE PAS... »

Tu as réalisé un véritable numéro en solitaire…
Wahou ! C’est un truc de malade… Au début, c’était plus violent que mon effort de contre-la-montre. Puis quand j’ai vu que ça se stabilisait à 35-40”, je me suis mis à mon allure de chrono. Je voyais que l’écart grandissait encore. Derrière, on m’a dit que les filles faisaient tout pour moi, ce qui m’a donné encore plus la pêche. Sur le moment, je n’ai pas vraiment réfléchi. Il fallait y aller, et voir après. Il faut essayer. Même si ça ne marche pas, tu dois te dire que ça marchera un autre jour, avec de la persévérance.

Tu évoques le besoin de persévérer car tu as galéré en début de saison ?
Je me suis fait opérer des dents de sagesse. J’ai fait abcès sur abcès. J’ai dû décliner une sélection en Equipe de France, puis j’ai dû stopper le vélo et arrêter les intensités pendant un moment. Mentalement, c’était dur… Je voyais qu’un fossé se creusait. Mais mon entraîneur, mes parents et mes amis m’ont dit de ne rien lâcher. Franchement, ça s’est joué au mental. Dans la course comme dans la vie, il faut persévérer, à travers des sacrifices. Enfin… Ce ne sont pas vraiment des sacrifices, mais des concessions. Il faut passer par là.

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