Maëlle Grossetête : « J’ai terminé minable »

Crédit photo Hervé Dancerelle-Bourlon - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle-Bourlon - DirectVelo

Cette fois, c’est fait. Après avoir plusieurs fois tourné autour, Maëlle Grossetête a décroché un maillot bleu-blanc-rouge, ce samedi, à l’occasion du Championnat de France Espoirs Femmes du contre-la-montre, en devançant d’une poignée de secondes Marion Borras (voir classement). DirectVelo a recueilli sa première réaction après l’arrivée.

DirectVelo : Te voilà Championne de France !
Maëlle Grossetête : J'avais la pression. Pas mal de filles de l'équipe ont eu des maillots par le passé donc je voulais également avoir le mien. C'est un maillot, ça fait toujours plaisir. J'ai réussi. C'était serré avec Marion (Borras). Je suis super contente !  

« JE ME SUIS ENFLAMMÉE AU PIED DE LA BOSSE »

Tu as souvent dû te contenter des places d’honneurs par le passé. On imagine que cela donne encore plus d’importance à ce maillot ?
Je n'ai pas pu participer au Championnat de France Élites, donc le Championnat de France Espoirs était un objectif. Mission accomplie pour moi. Ça récompense tout le travail que j'ai fourni et les progrès que j'ai effectué à l'entraînement sans être récompensée en terme de résultats bruts. C'est plaisant de voir que ça fonctionne aujourd'hui (samedi).

Comment as-tu géré ton effort ce matin ?
C'était un chrono totalement différent de ceux que j'ai déjà disputés cette année. En Belgique et aux Pays-Bas, ce sont des épreuves totalement rectilignes. Il faut savoir rouler vite très longtemps. Sur un chrono comme celui-ci, la gestion est très importante. Il ne faut pas s'enflammer dans les parties montantes et savoir en remettre au sommet. Je commence à me connaître. Cette année, j'ai passé beaucoup de temps sur le vélo de contre-la-montre. Je n'ai pas regardé mon capteur de puissance de la course. J'ai tout fait aux sensations en essayant de mettre le curseur très haut, sans exploser. Le final était très dur. J'avais Évita (Muzic) en point de mire. Je me suis enflammée au pied de la bosse. J'ai terminé minable, comme on doit terminer un chrono.

« JE SUIS CONTENTE POUR LUI »

Tu as réussi à t'imposer sans capteur de puissance !
Je travaille beaucoup d'heures sur mon vélo de chrono. Je pense que quand on travaille le contre-la-montre, il faut savoir se connaître. Il ne faut jamais se surestimer. C'est tout dans la gestion et j'ai réussi. Flavien Soenen, mon entraîneur, m'a vraiment poussée. Je suis contente pour lui, surtout que c'est son troisième titre après celui d'Evita Muzic et de Théo Delacroix.

Te considères-tu désormais dans le haut de la hiérarchie française ?
Toutes les meilleures Espoirs n'étaient pas là. Je pense à Juliette Labous qui était absente. Pour être honnête, je pense qu'elle est encore meilleure que moi dans cette discipline. Mais elle n'était pas là et c'est bien pour moi (sourires). Maintenant, je vais continuer à travailler pour obtenir d'autres résultats comme celui-là, mais avec les Élites. En France, il y a pas mal de filles qui sont fortes en contre-la-montre. L'objectif sera de me rapprocher d'elles pour espérer les battre un jour.

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